Description |
Les questions liées aux migrations et à la présence étrangère en Suisse suscitent de la part des historien·ne·s un intérêt accru. Ces travaux ont mis en évidence les liens complexes que l’immigration entretient avec la construction des Etats-nations, et ceci à plusieurs niveaux : le développement de l’Etat social et l’accès privilégié des nationaux à certains biens, le rôle du rejet de l’étranger dans le bricolage des identités nationales, les tensions entre une immigration à la fois nécessaire à la prospérité nationale et perçue comme menaçante. Les controverses autour de l’immigration touchent plusieurs domaines : l’accès au travail et à la citoyenneté, l’égalité des droits, l’éducation, la religion, l’engagement politique. Mais ces controverses n’ont rien d’inédit : bien au contraire, la présence étrangère n’a cessé d’alimenter les débats publics et politiques en Suisse tout au long du XXe siècle. Comment expliquer la récurrence de cette thématique ? Quels milieux se mobilisent autour de cette question ? Quels problèmes, réels ou supposés, cette présence étrangère est-elle censée soulever ? Quelles solutions et réponses politiques ont été imaginées, discutées, contestées, et finalement adoptées ? Quelles en sont les conséquences pour les personnes migrantes ? La recherche historique permet de souligner à quel point la réponse à ces questions a varié, mais surtout de dégager, au-delà des polémiques parfois violentes, des mécanismes explicatifs.. Chaque étudiant·e sera invité·e à discuter ces questions à partir d’un corpus de documents de même type reçu au début du séminaire (brochure, série d’articles de presse, de numéros de revue, de documents d’archives, affiches ou caricatures, extraits de débat télévisé, film de documentaire ou de fiction, etc.). |
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Ce proséminaire sera donné à distance à l’horaire habituel ; cette situation pourra s’adapter à l’évolution de la situation sanitaire. Le calendrier précis des séances sera donné lors de la première rencontre. Ce proséminaire est ouvert en priorité aux étudiant·e·s du BA en histoire contemporaine, mais également aux étudiant·e·s du BA en histoire selon les places disponibles. Pour s’inscrire à ce proséminaire II, il faut avoir impérativement réussi le proséminaire I en histoire contemporaine. |