• Alloa Emmanuel

• Alloa Emmanuel

Selon l’étymologie, un média est un « moyen » : un intermédiaire qui relie ce qui est distant et permet de communiquer. Or cette conception instrumentale ou véhiculaire du médium, qui fut si longtemps prépondérante, doit nous interroger aujourd’hui, à l’heure où les médias nous entourent, formant une médiasphère englobante. Est-ce nous qui tenons les médias ou bien sont-ce les médias qui nous tiennent ? Les médias sont-ils vraiment des supports neutres pour transmettre un contenu, ou bien est-ce qu’il ne faut au contraire accepter que leurs protocoles, leurs matérialités et leur « grain » infléchissent et modifient durablement le message qu’ils véhiculent ? Question délicate, car les médias font souvent diversion, et aiment à se cacher, tout comme les écrans « font écran » à leur propre compréhension.

Le séminaire introduit à un domaine en plein essor, celui de la philosophie des médias, qui affronte ce qui fut longtemps un angle mort de la réflexion philosophique. Des ambiguïtés de l’écriture dénoncées par le Socrate de Platon en passant par l’imprimerie de Gutenberg jusqu’à la communication numérique contemporaine, il s’agit de comprendre dans quelle mesure les médias constituent une sorte d’apriori matériel, de condition de possibilité de notre expérience et de notre compréhension du monde.

Familiarisation les grands enjeux de la philosophie des médias et des techniques ; maîtrise des concepts et des approches principales ; perfectionnement des capacités réflexives, à l’oral et à l’écrit.

Dieter Mersch, Théories des médias. Une introduction (Presses du réel, coll. « Médias/Théories », 2018).

La participation active (3 ECTS) présuppose une présence régulière, une préparation pour chaque séance,  une participation active à la discussion et au moins une présentation orale ou éventuellement une contribution écrite.

Le travail écrit (6 ECTS) consiste soit en un document unique, soit en plusieurs petits travaux, selon décision de l’enseignant.