• Alloa Emmanuel

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Toute œuvre d’art digne de ce nom questionne. Elle questionne nos schèmes conceptuels, interroge nos manières de voir et renverse nos certitudes. Peut-on en déduire que tout art est par essence subversif et, si tel est le cas, comment cerner la nature de cette subversion esthétique ? Une révolution dans les arts est-elle équivalente à une révolution politique ? L’œuvre d’art constitue-t-elle une attaque contre les normes existantes (normes perceptives, sociales, politiques), au nom d’un « dérèglement de tous les sens » (Rimbaud), ou bien est-elle encore le lieu où s’expérimente l’acte même de se donner une règle, dans une autonomie de l’art ? En quoi l’art est-il régi par un principe d’anarchie, et dans quelle mesure devient-il le laboratoire d’une souveraineté nouvelle ? Le séminaire abordera successivement ces différents enjeux, allant puiser dans les stratégies de l’avant-garde quelques réponses à la question du rapport étrange qu’entretient l’art et la subversion. 

[Pour les étudiants dont ce serait le premier séminaire dans le domaine ars, il est demandé de se préparer en lisant un ouvrage introductif. Au choix et en fonction des lacunes à combler : Marc Jimenez, Qu’est-ce que l’esthétique ? 1997 ; Jacques Rancière, Le partage du sensible. Esthétique et politique, 2000 ; Marc Jimenez, La querelle de l'art contemporain, 2005; Rainer Rochlitz, Subversion et subvention, 1994; Edgar Wind, Art et anarchie [1963] 1988]

La participation active (3 ECTS) présuppose une présence régulière, une préparation pour chaque séance,  une participation active à la discussion et au moins une présentation orale ou éventuellement une contribution écrite.

Le travail écrit (6 ECTS) consiste soit en un document unique, soit en plusieurs petits travaux, selon décision de l’enseignant.