| Description |
L’historiographie des deux guerres mondiales s’est très largement diversifiée ces dernières années. Au-delà des aspects militaires, politiques et diplomatiques, elle s’intéresse davantage aux faits de société, à l’impact de la guerre sur les individus, et à la manière dont ils s’efforcent de préserver un espace d’initiative dans un environnement bouleversé. Pour cette histoire culturelle et sociale des guerres, l’analyse sous l’angle du genre s’est avérée très productive. Cette approche permet de repérer des évolutions sociales plus profondes et de poser de nouvelles questions. La guerre a-t-elle rapproché les sexes ou au contraire renforcé leurs différences ? A-t-elle émancipé les femmes ? Les relations de couple et de parentalité sont-elles entrées dans une nouvelle phase ? Comment les hommes ont-ils supporté la souffrance, géré la désillusion et la défaite, alors que la culture militaire prône l’héroïsme et la gloire ? Quels sont les effets sociaux et politiques de cette mise en question des modèles masculins ? La sexualité a-t-elle subi un contrôle plus répressif ou connu une transgression des normes traditionnelles ? Chaque étudiant·e sera invité·e à discuter ces questions à partir d’un corpus de documents de même type reçu au début du séminaire (série d’affiches, de numéros de revue, de séquences d’actualités cinématographiques, etc.). Le travail écrit porte d’une part sur l’analyse du corpus en suivant les axes d’analyse proposés, d’autre part sur la critique des sources utilisées, comme exercice d’apprentissage de la méthode historique. |
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Ce proséminaire est ouvert en priorité aux étudiant·e·s du BA en histoire contemporaine, mais également aux étudiant·e·s du BA en histoire selon les places disponibles. Pour s’inscrire à ce proséminaire II, il faut avoir impérativement réussi le proséminaire I en histoire contemporaine. |