• Duchêne Alexandre

***Le séminaire se déroulera en ligne de manière synchrone. Dès que la situation sanitaire le permettra, le séminaire basculera en présentiel. ***

Lien pour les séances en ligne: https://us02web.zoom.us/j/82771699421?pwd=V1FYL00zUTNjZnRFdTFPNFpLZnhDQT09

Le séminaire « Sociolinguistique critique » traite des enjeux sociaux, politiques et historiques du langage en société. Chaque année le séminaire porte sur une thématique différente permettant aux étudiant.e.s de se familiariser avec les théories sociolinguistiques et anthropologiques du langage tout en abordant les dimensions méthodologiques et analytiques d’une approche critique du langage à l’appui d’un sujet concret.

Les travailleur.euse.s du langage (SP 2021)

Le séminaire du SP21 porte sur les travailleur.euse.s du langage à savoir ces personnes pour qui le langage, dans ses diverses acceptions et modalités, s’articule à des pratiques de travail.

Typographe, imprimeur.e, éditrice.teur, enseignant.e, avocat.e, codeur.euse, marketeur.euse, politicien.ne, employé.e de centre d’appel, dactylographe, secrétaire, traducteur.trice, interprète, écrivain.e public, psychologue, psychothérapeute, comédien.ne, journaliste, correcteur.trice, bibliothécaire, documentaliste, linguiste, anthropologue, etc., chacun, chacune, mobilise le langage dans son activité professionnelle quotidienne. Chacun, chacune, cependant, par la position sociale qu’elle.il occupe, la nature du travail langagier, la valeur sociale et économique de ce travail, ses développements historiques et techniques, déploie un savoir sur et une relation au langage qui requièrent un examen circonstancié.

En s’intéressant à ces métiers, à ces personnes, à leur conception du langage et du travail, à leurs pratiques, ce séminaire vient questionner les appropriations politiques et économiques du langage au travers des siècles, les logiques de reconnaissance, de redistribution, mais aussi la valeur inégale du travail et des pratiques langagières.

Il permet ainsi d’explorer les liens complexes entre le langage comme technique, talent, mode de production et marchandise, et d’examiner comment le langage est exploité, célébré, invisibilisé ou encore contesté et en quoi il participe à une division du travail genrée et racialisée tout en perpétuant les inégalités de classe.