• Herlth Jens

Mardi, 13h15-15h (Bibliothèque EOC, Rue du Criblet 13, 2e étage)

Dans ce séminaire, nous examinerons comment la littérature russe, vers le milieu du XIXe siècle, a découvert la « question sociale ». Inspirés par les récits de Gogol’, les auteurs de la soi-disant « école naturelle » ont entrepris de rendre ‘littéralisable’ la vie des gens ordinaires dans les zones urbaines. La littérature se donne pour tâche d’éclairer les différentes couches de la société et de mettre l’accent sur les difficultés matérielles, sur la misère et la souffrance des pauvres et des exclus. La conscience sociale de l’intelligentsia russe émerge pendant cette période. Les questions suivantes seront abordées : Comment la pauvreté est-elle représentée dans la littérature ? Quels aspects du phénomène ont intéressé les auteurs ? Quelles sont les interprétations sociales, idéologiques et/ou religieuses utilisées ? Peut-on identifier certains « discours de la pauvreté » ? Y a-t-il une esthétique de la pauvreté ? Les textes veulent-ils susciter de l’empathie pour les pauvres ou même appeler à la solidarité avec eux ? Ou bien tirent-ils profit (esthétiquement, économiquement) de la pauvreté ? Nous nous baserons principalement sur les poèmes et les récits en vers de Nikolaj Nekrasov et les romans Unižennye i oskorblennye (Humiliés et offensés) et Bednye ljudi (Les Pauvres gens) de Fedor Dostoevskij. Les versions originales de textes à discuter ainsi que les traductions des textes de Nekrasov sont disponibles sur moodle.unifr.ch.

Mardi, 13h15-15h (Bibliothèque EOC, Rue du Criblet 13, 2e étage)

Littérature (prière de se procurer les livres suivants) :

Fedor M. Dostoievski : Humiliés et offensés (tr. André Markowicz ; Babel)

Fedor M. Dostoievski : Les Pauvres gens (tr. Sylvie Lenau ; Folio classique)