• Bozzini David Manuel

• Bozzini David Manuel

Généralement considéré comme un thème privilégié des relations internationales et des sciences politiques, les questions relatives à la sécurité ont récemment attiré l’attention des anthropologues. Ce séminaire explore les principaux axes sur lesquels l’anthropologie a contribué dernièrement à la compréhension des logiques et des phénomènes qui ont trait aux questions de sécurité.

Nous chercherons à saisir, non seulement de quelles manières les dispositifs de sécurité s’efforcent de gérer des risques ou d’influencer des situations jugées préoccupantes, mais nous chercherons également à comprendre les dynamiques complexes qui s’articulent entre les instances de sécurité, les dispositifs de surveillance et les situations et les sentiments d’insécurité.

Les dispositifs de sécurité autant que les conditions d’insécurité façonnent considérablement nos expériences et nos sociétés : ils imprègnent les débats publics, suscitent l’inquiétude, la peur, la colère et l’espoir, délimitent des espaces et influencent la circulation des individus, définissent et contrôlent des groupes ou des populations. Cependant, les phénomènes d'insécurité et les dispositifs de sécurité ne sont pas les mêmes partout : ils présentent des spécificités locales, sociales et culturelles quand bien même ils peuvent également s’articuler sur des dynamiques globales.

Le séminaire explorera des processus de sécuritisation, des études relatives aux espaces de contrôles et de surveillance (frontières, checkpoints, etc.), des travaux qui analysent des institutions comme la police et les forces armées et des recherchent qui présentent les pratiques, les expériences et les ressentis des individus impliqués dans, ou sujets à, des dispositifs de sécurité. En ce sens, nous aborderons, des généalogies sécuritaires et leurs dimensions socio-culturelles, l’analyse des expériences de plusieurs types de dispositifs de sécurité et nous nous efforcerons de tracer les répercussions que ces dispositifs ont, autant sur les individus que plus généralement au sein des collectivités. En explorant une variété de mesures sécuritaires contemporaines à l’aide de cas d’études, nous tenterons de tracer les contours d’une anthropologie critique de la sécurité.

La première séance du semestre est obligatoire pour les étudiant-e-s qui sont intéressés par cette thématique.