Distincte du suicide assisté en raison de la place du tiers dans le processus du « faire mourir », l’euthanasie est présentée tantôt comme un soin, tantôt comme une liberté. Ces deux justifications méritent d’être sérieusement discutées. Nommer soin, ce qui arrête définitivement le soin n’est pas un mince paradoxe. En définissant l’euthanasie comme un soin, c’est l’ensemble de l’exercice médical que l’on maltraite. Quant à la liberté de choisir sa mort, une réflexion un peu approfondie révèle au moins deux paradoxes. Qu’est-ce qu’une liberté qui se prive définitivement d’elle-même, c’est-à-dire de toute capacité d’initiative, serait-ce la plus ténue ? Et une liberté individuelle qui exige le recours à un tiers avoue par là-même qu’elle est une liberté relationnelle et non pas purement individuelle.
Quand? | 28.03.2023 18:15 - 20:00 |
---|---|
Où? | MIS 03 3120 Avenue de l'Europe 20, 1700 Fribourg |
Intervenants | Prof. Jacques Ricot, philosophe, Université de Nantes |
Contact | Institut interdisciplinaire d'éthique et des droits de l'homme / Département des sciences de la foi et des religions Bernard Schumacher et François-Xavier Putallaz bernard.schumacher@unifr.ch / francois-xavier.putallaz@unifr.ch Avenue de Beauregard 13 1700 Fribourg 0263007344 |