• Munz Hervé Antoine

• Munz Hervé Antoine

Qu’est-ce qu’un corps ? Qu’est-ce que des corps ? Où commencent-ils, où finissent-ils ? Pour qui existent-ils ? Comment les définir, les voir, les toucher, les éprouver, les masquer ? Sont-ils des réalités dissociées des esprits, des objets matériels, des environnements ? Indiquent-ils des partages entre humains et non-humains, entre animés et inanimés, entre personnes assignées à des genres distincts, entre vivants et morts ? Coïncident-ils avec les notions d’« individu » ou de « sujet » ? Existe-t-il des corps collectifs ? Qu’est-ce que l’anthropologie, et plus largement les sciences humaines et sociales, ont à dire des corps ?

Dans le cadre de ce cours thématique, nous présenterons tout d’abord la « boîte à outils » conceptuelle et « intersectionnelle » que l’anthropologie et la sociologie ont forgée pour appréhender les corps, en dialogue avec d’autres courants et paradigmes tels que les études genre, les études queer ou les études postcoloniales. Puis, nous appréhenderons les enjeux de corporéité dans quatre importants domaines de l’anthropologie contemporaine : l’anthropologie des techniques et des savoirs, l’anthropologie politique, l’anthropologie de la santé, l’anthropologie des arts vivants. Pour chacun de ces domaines, il s’agira de se demander comment la discipline se saisit de la question corporelle, qu’est-ce que son regard singulier fait des corps et en quoi de telles approches « par corps » permettent de nouvelles lectures et de nouvelles visibilités des problématiques du monde social concernées.

Plusieurs études de cas, émanant de recherches de terrain conduites en Europe de l’ouest (Suisse, France, Angleterre), en Asie de l’est (Grande Chine et plus particulièrement Hong-Kong) et au Canada, seront mobilisées. Le cours fera également la parte belle à l’interdisciplinarité en convoquant les travaux de collègues issu.e.s d’autres disciplines (sociologie, philosophie, études littéraires, histoire de la médecine, sciences des religions) et intéressé.e.s par la corporéité.

L’évaluation se fera, d’une part, sur la base d’une brève présentation orale des étudiantes et étudiants (en groupe de deux à trois personnes), réalisée dans le cadre du cours, relative aux contenus présentés antérieurement et d’autre part, sur la base d’un court travail écrit individuel prolongeant la thématique de la présentation en groupe, à rendre avant la fin du semestre.

Cette modalité d’évaluation est prévue pour un cours suivi par un public constitué de 30-40 étudiant.e.s, en moyenne. Toutefois, en fonction du nombre de personnes inscrites (et en cas d’une importante présence au cours, tout particulièrement), l’enseignant se réserve le droit d’adapter le format de l’évaluation (cf. nombre de personnes formant les groupes pour les présentations orales ; nombre de séances du cours consacrées aux présentations orales ; longueur des rendus écrits).

 La pondération de la note finale est déterminée selon le ratio suivant : note de la présentation orale = 40% ; note de l’écrit = 40% ; note d’implication et de participation des candidat.e.s durant le cours = 20%.

Les présentations orales se dérouleront lors de la dernière séance (2 périodes) du mois de novembre 2024.Le délai de remise des travaux écrits individuels pour le premier passage est fixé à la fin du mois de janvier 2025.

Modalités de rattrapage : en cas d’échec, le délai pour le second passage est fixé au à la mi-mai 2025.

La présentation détaillée des modalités d’évaluation et la constitution des groupes pour les présentations orales se feront lors de la première séance.