Explorer la résistance aux immunothérapies dans les cancers thoraciques

La Professeure Alessandra Curioni-Fontecedro du Département de spécialités médico-chirurgicales étudie les inter­actions entre le système immunitaire et le cancer afin de développer de nouvelles thérapies.

Avec le Docteur Anurag Gupta, elle dirige une équipe qui se concentre sur les tumeurs thoraciques malignes, à savoir le cancer du poumon et le mésothéliome. Alors que le cancer du poumon est la principale cause de décès liés au cancer, le mésothéliome est un cancer rare avec un faible taux de survie. Le cancer est une maladie complexe, dans laquelle les cellules cancéreuses interagissent avec d’autres cellules, par exemple celles du système immunitaire, pour créer un microenvironnement tumoral (MET) dynamique. Aux stades avancés de la maladie, les cellules cancéreuses orchestrent les fonctions de tous les autres types de cellules au sein du MET et à distance dans l’organisme. L’équipe étudie en détail la proximité physique, les fonctions, le nombre et les interactions des différents types de cellules au sein du MET et dans l’organisme afin d’identifier les facteurs qui influencent la progression ou la régression de la tumeur. En outre, pour élucider les différences de réponse aux traitements anticancéreux, l’équipe étudie les changements dynamiques au sein de l’environnement tumoral et à distance en réponse à divers traitements, dont les immunothérapies.

Dans le cadre de l’un des projets de recherche translationnelle en cours, leur laboratoire a été chargé de collecter et d’analyser un grand nombre d’échantillons provenant d’un essai clinique impliquant plusieurs centres, dans lequel un nombre important de patient·e·s atteint·e·s de tumeurs malignes thoraciques ont été traité·e·s avec un nouveau traitement développé par la Professeure Curioni-Fontecedro sous l’égide du Groupe suisse de recherche clinique sur le cancer.

Les chercheurs·euses ont utilisé l’imagerie haute dimension et d’autres tests multiplexes pour analyser les échantillons. Leur travail a fourni des indices permettant de distinguer les patient·e·s répondant ou non au traitement. Ces résultats sont d’une grande importance clinique et permettent de mieux sélectionner les patient·e·s atteint·e·s de cancer pour les traitements actuels et de développer de nouveaux traitements. Ils ont conduit au lancement de plusieurs projets explorant les mécanismes associés à la réponse au traitement et au dépistage de nouvelles cibles médicamenteuses sur les cellules cancéreuses afin de développer un traitement pour les patient·e·s non répondant·e·s.