Uni·e·s contre le harcèlementPublikationsdatum 01.12.2021

Un sujet trop souvent tabou sur le devant de la scène


Après le début de campagne marqué par la crise de la COVID-19, l’Université relance des actions de campagne contre le sexisme et le harcèlement sexuel. Au cœur de celle-ci: des affiches pour sensibiliser la communauté et un théâtre forum qui s’inspire de situations vécues.

Coordonnée par le Service Egalité, diversité et inclusion (EDI) nouvellement organisé, la campagne contre le sexisme et le harcèlement sexuel a décoré nos campus pendant le mois de novembre avec des affiches qui stimulent la réflexion. Y apparaissent les cinq phrases suivantes :

  • Sans les regards insistants, les paroles sexistes et les humiliations, je n’aurais jamais quitté l’université.
  • L’Université de Fribourg est multilingue:
    «Non au harcèlement»
    «Nein zu Belästigung»
    «No to harassment»
    se traduit dans toutes les langues.
  • Ici, on fait des blagues! Mais déplacées ou osées, c’est du harcèlement.
  • Le harcèlement ne fait partie ni des études ni du travail.
  • 64% d’entre vous connaissent une victime. Combien en parleront?

Grâce à cette campagne, l’Université de Fribourg réaffirme sa volonté de sensibiliser et informer les étudiant·e·s, mais aussi les doctorant·e·s, les collaboratrices et collaborateurs scientifiques, le corps professoral ainsi que le personnel administratif et technique. Elle rappelle ainsi sa politique de tolérance zéro face à ces comportements.

Comportements ou propos discriminants? Parlez-en!
A ce titre, l’Université a créé, en 2018, l’Ombudsstelle (Service de médiation) où les victimes et les témoins de harcèlement sexuel peuvent s’adresser afin de recevoir une écoute, du soutien et un accompagnement.

De son côté, EquOpp, la commission de l'AGEF pour l'équité et la justice sociale a créé un outil de report des discriminations. Il s'agit d'un questionnaire qui est entièrement anonymisé. L'objectif est de permettre à toute personne membre de la communauté universitaire de reporter des situations qu'elle a ressentie comme discriminatoires, et cela peu importe les personnes impliquées pour obtenir une vision de ces problèmes à l’intérieur de l’Université. Cet instrument ne permet cependant pas de retour ou discussion sur les situations personnelles.

Une approche ludique face à un sujet délicat
Le 23 novembre a eu lieu un théâtre forum, qui s’adressait au personnel de l’Université. La troupe Konflikttüren et son responsable Beat Michel permet au public d’assister dans un premier temps à une scène jouée qui s’inspire de situations vécues. Le public a ensuite la possibilité d’exprimer son opinion et de faire des propositions de changements dans la scène jouée qui est adaptée en conséquence. L’objectif est de donner des outils et conseils par rapport à ces situations.