Anita Thomas
anita.thomas@unifr.ch
+41 26 300 7971
https://orcid.org/0000-0001-6777-3006
- Acquisition et apprentissage des langues secondes ou étrangères (L2)
- Didactique du Français langue étrangère/ langue seconde
- Influence de l’input, input et interaction
- Didactique de l'interaction
- Itinéraires d’acquisition
- Plurilinguisme et normes
- Psycholinguistique, processus cognitifs, priming / amorçage
- Linguistique de corpus
Professeur·e ordinaire
Département de plurilinguisme et didactique des langues étrangères
Rue de Rome 1
1700 Fribourg
Biographie
Anita Thomas a passé la première partie de sa vie en Suisse romande où elle a également fait ses premières études (université de Genève). Elle a travaillé pendant près de 10 ans dans le milieu associatif avant de déménager à Lund en Suède, où elle a fait des études de français et de linguistique, puis rédigé une thèse de doctorat sous la direction de Susanne Schlyter. En 2009, elle a soutenu son doctorat en linguistique française à l'université de Lund. Elle a ensuite travaillé comme "senior lecturer" (langue et linguistique française) et collaboré à différents projets de recherche dont celui sur "Age of onset and development of French" et un autre sur "French spoken language in interaction and teaching". En 2012, elle a obtenu une bourse du Birgit Rausing Language Programme qui lui a permis de passer 7 mois au département de linguistique à l'université du Québec à Montréal (Canada). Entre 2014 et 2016, elle a travaillé comme "senior lecturer" en langue et linguistique française à l'université de Dalécarlie/Dalarna, où tout l'enseignement avait lieu en ligne. Depuis le 1er août 2016, elle occupe le poste de professeure ordinaire de français langue étrangère (FLE) à l'université de Fribourg. Elle a été vice-doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines (2021-2023) ainsi que directrice de l'Institut de plurilinguisme (depuis 2024).
Projets de recherche:
- 2021-2024: Digitalisation et développement de la compétence orale (DiCoi) - https://centre-plurilinguisme.ch/fr/recherche/Dicoi
- 2024-2028: L’influence de la qualité de l’input dans l’enseignement du FLE - https://data.snf.ch/grants/grant/219847
- 2025-2028: Enseignement et développement de la compétence de communication orale en FLE au Secondaire I (DISCO)
Recherche et publications
-
Publications (ORCID)
32 publications
Researching L2 French input and instructed learning , dans Research Methods in Applied Linguistics
Anita Thomas (2025), ISBN: 9789027219497 | Chapitre de livreSituation d’input et développement lexical de l’imparfait en français L2
Langue française (2024) | ArticleCorpus d’élèves en langue étrangère
Babylonia (2024) | ArticleCorpus d’apprenant-es : un « basquette » de ressources pour l’enseignement des langues étrangères
Babylonia Journal of Language Education (2024) | ArticleLes corpus comme input et comme output : l’exemple des marqueurs 'bon' et 'bien'
Babylonia Journal of Language Education (2024) | ArticleL’apprentissage du vocabulaire en français L2 avec Netflix : effet des activités de pré-/post-visionnage
Journal of French Language Studies (2024) | ArticleUtilisation des corpus pour l’enseignement de l’interaction en formation professionnelle de métiers manuels : exemple d’un exercice numérique sur « genre »
Corpus (2023) | ArticleCan variation in input explain variation in typical spoken target-language features during study abroad?
Journal of the European Second Language Association (2022) | ArticleCorpus et exercices en ligne, complémentarité ou redondance? L’exemple des pronoms relatifs 'qui' et 'que'
Bulletin Suisse de linguistique appliquée (2021) | ArticleLe rôle de l’input , dans Introduction à l’acquisition des langues étrangères
Anita Thomas, Jonas Granfeldt, Malin Ågren (2021) | Chapitre de livre -
Projets de recherche
L’influence de la qualité de l’input dans l’enseignement du FLE
Statut: En coursDébut 01.03.2024 Fin 29.02.2028 Financement FNS Voir la fiche du projet Ce projet s’inscrit dans les recherches sur l’influence de l’input dans l’apprentissage des langues étrangères et secondes (L2), en particulier du français. Selon cette approche, la langue à laquelle l’apprenant·e est exposé·e ainsi que les processus attentionnels dans le traitement de celle-ci jouent un rôle central. Les recherches antérieures sur l’influence de l’input dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères ont soulevé le rôle de l’enseignement explicite, des effets de fréquence, de la possibilité pour l’apprenant·e de faire le lien entre une forme et son sens dans un contexte donné (form-meaning mappings) ainsi que de l’environnement linguistique (L1, langue de scolarisation). Mis ensemble, ces différents facteurs peuvent servir à la création d’une grille de critères permettant d’évaluer un input donné dans le but d’en améliorer la qualité linguistique. Les objectifs du projet sont au nombre de trois. Premièrement, il s’agira d’analyser la qualité de l’input proposé par un manuel de français langue étrangère (FLE) utilisé au secondaire I pour l’apprentissage du français comme deuxième langue étrangère, dis donc! (Chesini & Groupe_Auteurs, 2019) pour deux phénomènes grammaticaux, les pronoms relatifs qui et que ainsi que les verbes pronominaux. Cette analyse sera réalisée selon une grille qui sera établie à partir d’études ayant adressé la question de la qualité de l’input. Pour cela, le projet aura pour point de départ un travail de master qui a déjà rassemblé une première série de critères. Deuxièmement, une fois analysé, l’input du manuel sur les deux phénomènes grammaticaux ciblés sera amélioré en suivant les critères, dans le but de l’optimiser pour faciliter les processus attentionnels et ainsi augmenter les chances d’apprendre les éléments qui doivent être notés. Troisièmement, l’input original et l’input amélioré seront testés dans des classes du secondaire I dans le cadre d’une étude expérimentale. Les résultats seront évalués de manière quantitative avec des modèles statistiques linéaires mixtes visant à déterminer si la différence entre les deux conditions d’input entraîne une différence significative dans l’apprentissage des deux phénomènes grammaticaux ciblés. Une différence significative entre les deux conditions indiquerait que les principes ayant régi les modifications de l’input ont permis de favoriser l’apprentissage des phénomènes grammaticaux étudiés. Le projet se situe donc dans une approche méthodologique mixte, les deux premières étapes étant principalement qualitatives alors que la dernière sera quantitative. Pour l’étude expérimentale, il est prévu de recruter quarante classes du secondaire I (7-8e année, élèves de 12-14 ans) vingt par phénomène grammatical, dix par condition d’input. L’étude sera conduite dans le cadre ordinaire de l’enseignement. L’attribution à l’input original ou amélioré se fera de manière aléatoire. Les classes seront choisies dans les régions dans lesquelles le français est la deuxième langue étrangère, à savoir la plupart des Cantons de Suisse alémanique. Le projet sera réalisé dans le cadre d’une thèse de doctorat. La principale question de recherche est de savoir si l’input amélioré donnera un meilleur résultat à court et à long terme au niveau de l’apprentissage des phénomènes ciblés. Dans l’optique d’un effet de l’input, on s’attend à ce que les classes travaillant avec un input amélioré réussissent mieux que les autres classes. Si cela se vérifie, la grille de critères pourrait servir de base à la création de nouveau matériel didactique. En ce sens, le projet pourrait donc contribuer à une amélioration de l’enseignement des langues étrangères à l’école obligatoire. Si l’hypothèse ne se vérifie pas, le projet permettrait de discuter l’importance du facteur input dans le processus d’apprentissage L2 et ouvrir de nouvelles pistes de recherche.