Philosophie: introduction à l'éthique. Les grands courants éthiques et leurs enjeux contemporains (I). Cours principal
UE-TTH.00288
Enseignant(s): Schumacher Bernhard |
Cursus: Master |
Type d'enseignement: Cours |
ECTS: 3 |
Langue(s) du cours: Français |
Semestre(s): SA-2019 |
Ceux qui ont étudié la philosophie morale dans les années 1950 et 1960 ont été confrontés à un choix drastique exclusif : d’un côté, l’utilitarisme de John Stuart Mill, qui détermine la moralité d’une action par un calcul quant à la maximisation du plaisir et la minimisation de la douleur pour le plus grand nombre de personnes, de l’autre côté, une éthique du devoir d’Emmanuel Kant sans aucune interférence avec les émotions, les intentions ou les circonstances. A ce choix est venu s’ajouter dès les années 1980 la redécouverte d’une éthique des vertus développée par Aristote, ainsi qu’une éthique de l’authenticité, une éthique des intérêts ou encore une éthique du care.
Face à ce choix des systèmes éthiques, comment déterminer les critères non seulement quant à la moralité des actes, mais aussi et plus fondamentalement quant à la juste appréciation des systèmes éthiques eux-mêmes ? Comment concevoir une éthique dans une société plurielle ? Quelles sont les différences entre l’éthique et le droit, la politique ? Comment s’agencent les diverses composantes de l’acte éthique : les circonstances, l’acte, l’intention, les conséquences, les principes et les valeurs ? Quelle place joue l’émotion dans l’éthique ?
Ce cours se veut une introduction à la réflexion éthique en rendant attentif à la complexité de l’acte moral individuel et sociétal. Il a également pour objectif de souligner le lien fondamental entre une réflexion théorique et une approche pratique. Il abordera, outre les différents systèmes éthiques, également diverses problématiques éthiques pratiques contemporaines, en prenant soin de montrer les présupposés sur lesquels elles sont discutées. Finalement, nous approfondirons quelques notions centrales à l’éthique, telles que la liberté et l’autonomie, la dignité, la justice, la valeur et le bien moral, la notion de personne comme agent moral, le désir, le paternalisme et l’autorité.
Objectifs