FAQ
Les questions ci-dessous sont régulièrement adressées aux collaboratrices et collaborateurs du Centre Suisse Islam et Société (CSIS). Elles témoignent de certaines attentes sociétales auxquelles le CSIS répond en tant qu’institution à l’interface entre la science et la société.
Le CSIS forme-t-il des imams?
Les imams tiennent un rôle central dans l’interprétation de l’islam et dans l’intégration. Ainsi le CSIS développe-t-il une attention à leur égard. Ensemble avec d’autres personnes, les imams peuvent suivre le programme Master « Islam et société » ainsi que suivre l’offre de formation continue du CSIS. Depuis 2016, environ 150 imams ont participé à des cours de formation continue proposés par le CSIS. Ce dernier traite également – dans certains projets de recherche – du rôle des imams. Il n’y a en revanche aucune formation de base prévue pour les imams.
Que fait le CSIS contre la radicalisation?
Dans ses formations le CSIS traite d'une part du phénomène de la radicalisation en général et, d'autre part, de ses expressions dans des contextes musulmans et ce, à partir de plusieurs approches. Le CSIS offre ainsi des clés de lecture et de compréhension de ce phénomène aux professionnels et acteurs associatifs contribuant par là à mettre différents acteurs et institutions en relation.
Comment le CSIS contribue-t-il au vivre-ensemble en Suisse ?
Le CSIS est actif dans les domaines de la recherche, de l’enseignement ainsi que de la formation continue. Ces domaines représentent des interfaces importantes vers la société. Par ses activités, le CSIS y encourage les échanges, notamment à travers des formations continues, des collaborations avec diverses institutions et services spécialisés ou encore au moyen de communications dans les médias et publications.
Que fait le CSIS en faveur d’un « islam suisse » ?
Le CSIS est une plateforme universitaire qui veut susciter une réflexion sur l’islam en Suisse en soulevant les questions centrales d’une auto-réflexion musulmane également façonnée par le contexte helvétique. Loin de se réduire à « un islam suisse », les musulmanes et musulmans de Suisse se racontent et vivent au pluriel. Par ses cours, recherches et publications, le CSIS entend montrer la diversité de l’islam en Suisse tant dans ses expressions collectives qu’individuelles.
Quelle est l’offre du CSIS dans le domaine de la théologie islamique ?
Par le biais de son programme de Master et programme doctoral le CSIS initie une possibilité d’autoréflexion islamique théologique interdisciplinaire. Celle-ci vise à montrer comment les traditions islamiques plurielles peuvent être interprétées et trouver une place dans le contexte suisse. Il s’agit là d’un projet complexe qui consiste à développer cette nouvelle discipline que sont les études islamiques en termes scientifique, méthodologique et contextuel.
Qu’est-il compris au CSIS par l’expression « études islamiques » ?
Les études islamiques forment une discipline universitaire ayant pour objet les discours sur les savoirs musulmans liés à des questions à prédominance religieuse. Elles se fondent sur diverses méthodes des sciences humaines, culturelles et sociales, lesquelles permettent d’examiner l’autoréflexion islamique dans ses diverses traditions normative, philosophique et mystique et ce, au regard des défis actuels. Les études islamiques sont accessibles à toute personne intéressée par de tels sujets. Il n’y a aucune restriction liée à l’appartenance confessionnelle.
Quels sont les public-cibles atteints par le CSIS ?
Dans le domaine de la recherche, le CSIS travaille avec des expert·e·s de différentes disciplines. Il existe des coopérations avec de nombreuses institutions et réseaux scientifiques en Suisse et à l’étranger. Les enseignements proposés s’adressent autant aux étudiant·e·s du Master « Islam et société » qu’aux étudiant·e·s venant d’autres disciplines. Dans le domaine de la formation continue, le CSIS s’adresse aux multiples acteurs des organisations musulmanes et de la société civile tout comme aux expert·e·s ayant un lien avec l’islam, par exemple dans l’administration, le travail social ou les institutions éducatives.
Qui finance le CSIS ?
Le financement de base du CSIS est assuré par le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) dans le cadre d’un projet de coopération et d’innovation ainsi que les fonds propres de l’Université de Fribourg. Les projets du CSIS sont soutenus par divers services de la Confédération et des cantons ainsi que par des fondations privées basées en Suisse.
Comment le CSIS intègre-t-il les musulmans dans son travail ?
En tant que centre interdisciplinaire sur les questions d’islam et de société, le CSIS a développé une approche participative du contact avec les communautés musulmanes ainsi que les acteurs musulmans individuels. Ses programmes de formation se construisent à partir des besoins identifiés sur le terrain et le CSIS s’engage à donner la parole, dans ses ateliers et séminaires, à des acteurs de l’islam en Suisse. En sa qualité d’institut universitaire, le CSIS garde cependant son indépendance face aux sujets dont il se saisit et sur la façon dont il les étudie.
Comment le CSIS s’inscrit-il dans un paysage de recherche interdisciplinaire et international?
En sa qualité d’institut interfacultaire des Facultés de théologie, de droit ainsi que des lettres et sciences humaines, le CSIS est caractérisé par une équipe multidisciplinaire. Il veille au respect des spécificités de chaque discipline. Il se profile aussi sur la scène internationale par les recherches menées, par les chargés de cours venant en partie d’universités françaises ou allemandes qui interviennent chaque semestre ainsi que par des cotutelles de thèses avec d’autres institutions universitaires européennes.