Ces étudiant·e·s qui s’engagent: «Ce qu’on fait en marge des cours fait la différence!»

Ces étudiant·e·s qui s’engagent: «Ce qu’on fait en marge des cours fait la différence!»

Boulimiques de travail, ils le sont sans doute un peu! A côté de leurs études, Ryan Rätzer, étudiant en français et anglais, et Maxime Staedler, étudiant en biologie environnementale, s’engagent sans compter pour Unimix. Comme si cela ne suffisait pas, le premier fait également des piges pour Unicam, tandis que le second est rédacteur en chef de Spectrum. Et on ne parle même pas du temps imparti à leurs jobs alimentaires qu’ils arrivent à caler on ne sait ni où ni comment!

Pourquoi avoir choisi d’adhérer à Unimix plutôt qu’à une autre association?
Maxime: J’ai choisi Unimix car j’avais déjà produit des podcasts dans le cadre d’une association à Genève. C’était l’occasion pour moi de développer des compétences dans le domaine. J’apprécie également de ne pas être soumis à des impératifs commerciaux. Ici, nous n’avons pas besoin de chercher le buzz. Nous sommes libres de choisir les sujets qui nous intéressent et de rencontrer les artistes que nous aimons. Pas plus tard que dimanche dernier, j’ai rencontré l’un de mes guitaristes préférés, Tor Oddmund Suhrke de Lepreus, un groupe de métal progressif norvégien.
Ryan: Un professeur m’avait dit que tout le monde, au terme de ses études, obtient un diplôme, mais que c’est ce que nous faisons en marge des salles de cours qui fait la différence, surtout si, comme dans notre cas, nous travaillons notre éloquence, notre écriture ou encore notre manière de nous adresser à nos interlocuteurs·trices. Grâce à Unimix, j’ai rencontré des personnalités extraordinaires: Guy Parmelin, l’écrivain Nicolas Feuz, ainsi que plusieurs professeur·e·s de l’Université. Je me suis également engagé à Unicam pour créer des ponts entre les associations de l’Université.

Combien d’heures représentent cet engagement associatif?
Ryan: Avec les 29 émissions que nous avons réalisées ce semestre, je pense que nous pouvons estimer à 900 le nombre d’heures de travail bénévole accomplies par l’équipe sur une année. Cela n’empiète pas vraiment sur mes études. Je suis en lettres et je peux jongler avec les cours.
Maxime: On va éviter les blagues sur les gens qui étudient les lettres (rires). Je suis aussi rédacteur en chef de Spectrum et c’est ce poste qui m’accapare le plus. En revanche, je suis libre de m’y consacrer quand je veux. Idem pour mes expériences en biologie, même si ça m’est arrivé de travailler jusqu’à point d’heure.

A l’avenir, tu souhaiterais devenir journaliste scientifique?
Maxime: Pas vraiment! En fait, j’aime parler de sujets autres que ceux qui concernent la biologie, comme la culture et la politique. Je préfère être actif dans le domaine scientifique que de relater les découvertes des autres.
Ryan: Mon rêve, c’est de devenir professeur. Pour m’en faire dévier, il faudra me payer très cher. J’aime enseigner, transmettre.

Qu’est-ce qui vous ennuie le plus dans votre travail à Unimix?
Ryan: J’ai eu une révélation à l’armée: comme je suis motard, je me suis retrouvé bloqué dans un bunker au col du Simplon à cause de la neige. Alors que je n’y étais pas obligé, j’ai décidé de faire la vaisselle. J’ai réalisé que cette corvée n’était pas ennuyante en soi, mais que c’était plutôt notre manière de l’appréhender. C’est pareil quand on gère une organisation. On peut se laisser submerger par les problèmes ou, si on y parvient, renverser la perspective et les voir comme des expériences.
Maxime: J’ai parfois de la peine à me lancer dans le montage de mes enregistrements mais, une fois dans le bain, je prends du plaisir à glisser un ou deux effets sonores.

Un échec, déjà?
Ryan: Avec Nicolas Feuz, je me suis planté avec le son. C’était irrécupérable! Il s’est déplacé, m’a offert son livre et m’a accordé du temps. J’étais dépité.
Maxime: Je touche du bois. En live, j’ai peur de manquer de souffle quand les phrases sont trop longues. De n“avoir qu’une prise me stresse. Si je la rate, cela va rester pour l’éternité dans les archives SoudCloud de RadioFR.

L’interview que vous rêveriez de faire avant de quitter Unimix ?
Maxime: J’ai vainement essayé d’interviewer Alain Berset. Son département est peut-être moins sympathique que celui de Guy Parmelin. Sinon peut-être le compositeur de Night Wish.
Ryan: J’espère aller aussi loin que possible avec mon émission Parenthèse Académique. J’ai vraiment découvert des professeur·e·s formidables, des parcours de vie extraordinaires.

Et que vous apporte Unimix dans vos études?
Ryan: Nous nous devons d’être efficaces, de savoir fixer nos priorités. Je jongle avec Unimix, Unicam, les études et des jobs à côté. Je dois donc me résoudre à ne consacrer qu’un temps limité à Unimix et à me contenter du résultat, même quand il n’est pas parfait. Idem pour les études. On ne vise plus forcément la note maximale, mais on apprend à se satisfaire d’un cinq, par exemple.
Maxime: Je me rends compte que le souffle est très important. Quand on a la pression, par exemple pour une présentation devant tout le Département de biologie ou un live à Radio Fribourg, on doit se forcer à respirer. J’ai appris à le faire, à détendre mon corps par le souffle

Un message à passer?
Ryan: Si les étudiant·e·s veulent nous rejoindre, avec grand plaisir! On a des bières au frigo. On aime rencontrer du monde. N’hésitez pas à nous écouter et à participer à nos événements.

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The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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