AGEF: 130 ans et pas une ride!

AGEF: 130 ans et pas une ride!

Depuis 130 ans, l’AGEF, l’Association Générale des Etudiant·e·s de l’Université de Fribourg, défend les intérêts de ses membres. Pour célébrer dignement cet anniversaire, le comité a mis les petits plats dans les grands! Rencontre avec Céline Haueter et Guillaume Haas.

L’AGEF est presque aussi vieille que l’Université de Fribourg. Connaissez-vous ses origines exactes?
Guillaume Haas: Nos recherches nous ont permis de découvrir, et nous n’en sommes pas peu fiers, la trace la plus ancienne attestant de la naissance de ce qui deviendra l’AGEF. Dans La Liberté du 16 juillet 1891, on peut lire que «le comité provisoire de l’Academia convoque aujourd’hui, à 1h1/2, en séance plénière tous les étudiants de l’Université. Un projet de statuts d’une Association générale y sera discuté. Nous applaudissons à la fondation d’une Academia qui, unissant davantage la gent académique, lui donnera cette cohésion et cette similitude de vues et d’intérêts qui font la force des grandes Universités ». On discerne très clairement la volonté de fédérer toutes les petites associations qui existaient à l’époque.

Et quels ont été les grands combats?
Céline Haueter: On observe des tensions récurrentes avec l’UNES, l’Union des étudiant·e·s suisses et une lutte perpétuelle contre la hausse des taxes. A l’interne, l’AGEF a toujours dû faire face à des problèmes de recrutement, dès les années cinquante au moins! L’association s’est aussi beaucoup engagée au niveau international, pour les étudiant·e·s Polonais durant la seconde guerre mondiale, pour les Péruviens, pour les Libanais.

Guillaume Haas: On peut aussi évoquer le cas de Spectrum, le journal des étudiant·e·s, qui a souvent défrayé la chronique. L’Université avait même une fois imposé à l’AGEF, qui en est le propriétaire, de s’en distancer au risque sinon de lui couper les vivres!

Pourquoi les étudiant·e·s devraient rejoindre vos rangs?
Guillaume Haas: C’est une occasion unique de faire des expériences incroyables. L’AGEF, c’est 600’000.- de budget, 500 membres! C’est une grosse machine. Moi quand on m’a élu, je ne m’attendais pas à passer aussi souvent dans tous les médias fribourgeois. C’est une expérience de fou!

Céline Haueter: J’encourage tout le monde à s’engager, même dès le premier semestre. C’est l’occasion de faire des connaissances. L’université, sans ses associations, serait morte.

Politiquement, l’AGEF est-elle ancrée à gauche?
Céline Haueter: C’est très hétérogène et ça a considérablement varié. Je peux dire que l’AGEF a toujours été apolitique, mais se montre très ouverte d’esprit. Il suffit de regarder le nom des associations qui en font partie pour s’en rendre compte : EquOpp pour l’équité sociale, OFI/OBI et UNA pour l’accueil des réfugié·e·s, etc.

Des célébrités sont-elles sorties de vos rangs?
Guillaume Haas: On l’ignore. En revanche, nous pouvons dire qu’il y a des gens qui ont ensuite évolué professionnellement dans tous les domaines: le droit, l’économie, la culture, la politique. Je tiens à préciser que nous connaissons au moins «2 bébés AGEF», des enfants dont les parents se sont rencontrés dans le cadre de leurs activités à l’AGEF.

Que souhaiteriez-vous améliorer au sein de l’AGEF?
Céline Haueter: Ma priorité, en tant que seule germanophone au sein du comité, est de promouvoir le multilinguisme. Certains ont peur de s’engager par crainte de la barrière des langues, mais je tiens à les rassurer: chacun est libre de s’exprimer dans sa langue maternelle. Il ne faut surtout pas se gêner!

Guillaume Haas: Quant à moi, j’aimerais redorer le blason des étudiant·e·s. Beaucoup de personnes pensent que nous ne sommes que des fêtards, des fainéants, etc. Un exemple? Suite au refus de l’accord cadre, les médias n’ont parlé que du Programme Horizon 2020, de l’impact sur les chercheuses et chercheurs, et peu d’Erasmus +.

L’heure est à la fête, pourtant. Quels événements avez-vous prévus pour les 130 ans?
Céline Haueter:
Cette semaine, il y aura une série d’événements organisés par les Fachschaften et par des associations. Nous ferons égalementi une grande fête à Fri-Son avec une ribambelle d’artistes. Ce mardi, nous ferons une projection open air devant l’Aula Magna. Nous mettons aussi sur pied une exposition dans les couloirs de Miséricorde et un apéro au centre Fries.

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The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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