L’Université de Fribourg accueille, jusqu’au 7 avril, une exposition qui retrace 100 ans de fouilles archéologiques sur le site de Philippes, en Grèce.
«Nous nous reverrons à Philippes!», fulminait un Christoph Blocher revanchard, en 1999, juste après que l’Assemblée fédérale lui avait refusé l’accès au Conseil fédéral. Dans la salle des pas perdus, les journalistes parlementaires, interloqués, se demandaient alors à quoi diable le tribun zurichois pouvait bien faire référence. Depuis mercredi, l’Université de Fribourg accueille une exposition, visible jusqu’au 7 avril, qui permet de mieux comprendre l’allusion de la figure de proue de l’UDC.
Une ville grecque, romaine et chrétienne
Cité grecque fondée au milieu du IVe av. J.-C. par le roi Philippe de Macédoine (le père d’Alexandre le Grand), Philippes fut le théâtre d’une bataille célèbre, en 42 av. J.-C., qui vit Octave, le futur empereur romain, écraser Cassius et Brutus, les assassins de César, et venger ainsi son père (d’où l’expression proverbiale utilisée par Christoph Blocher!). Philippes fut aussi la première ville du continent européen à recevoir la visite de l’apôtre Paul et devint, dès la fin du IVe siècle de notre ère, l’un des centres les plus importants du christianisme dans les Balkans.
Des fouilles qui remontent à la Première Guerre mondiale
Depuis plus de cent ans, l’Ecole française d’archéologie d’Athènes y dirige des fouilles auxquelles ont participé plusieurs générations d’archéologues suisses et qui ont montré le caractère exceptionnel de la cité, notamment par sa triple origine: grecque, romaine et chrétienne. L’UNESCO a d’ailleurs reconnu l’intérêt exceptionnel du site de Philippes en l’inscrivant à l’inventaire des sites culturels d’importance mondiale.
A l’occasion de la commémoration du centenaire du début des fouilles et de la célébration du classement du site par l’UNESCO, une exposition a été mise sur pied. Basée sur des documents d’archives et des photographies, celle-ci se veut une contribution à l’histoire de l’archéologie en Grèce.
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- L’exposition est visible du 20 mars au 7 avril 2017 à l’Université de Fribourg, site du Plateau de Pérolles, Bâtiment PER 21, Bd de Pérolles 90, rez-de-chaussée. Entrée gratuite.
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