Publié le 16.05.2024

Communiqué : Le Conseil estudiantin dénonce les actes perpétrés en Palestine et positionne officiellement l'AGEF


Réuni en séance ordinaire, le Conseil estudiantin de l’AGEF a décidé de se positionner de prendre position officiellement relativement à la situation de crise en Palestine. Cette décision intervient après plusieurs jours marqués par des manifestations sur le campus pour lesquelles l’AGEF n’avait pas pris position. L’AGEF condamne les actes perpétrés en Palestine mais se désolidarise du mouvement CEP. 

Au terme d’une séance plénière prolongée, le Conseil estudiantin (CE) de l'AGEF (Association Générale des Étudiant·e·s de l’Université de Fribourg) a accepté sur motion de ses sections de chimie et de biologie amendée par ce dernier de positionner l’AGEF officiellement à propos de la situation en Palestine.  

Après de longues discussions au sujet des récentes violences perpétrées dans la région et un débat approfondi, le Conseil estudiantin a pris la décision de condamner fermement les actes de violences et les violations des droits de l'Homme commis en Palestine.  

Position de l’AGEF 

Ce faisant, l’AGEF condamne les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas et les violations du droit international commises par l'état et l'armée israélienne, pour autant qu’elles soient fortement suspectées ou admises par des instances judiciaires internationales. Elle condamne toutes les formes d’intolérance, notamment l’antisémitisme et l’islamophobie, ainsi que la destruction des universités gazaouies et le meurtre des membres de la communauté académique à Gaza depuis le 7 octobre, et demande à l’Université d’en faire de même. Elle demande également de mettre en place une politique d’accueil pour les étudiant·e·s palestinien·ne·s qui répondent aux critères d’admission demandés et de mettre en place une infrastructure et un processus pour réaliser cet accueil, ainsi que pour les chercheur·euse·s et enseignant·e·s qui travaillaient dans les universités détruites à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Elle se positionne finalement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et demande à l’Université d’en faire de même. 

L’AGEF demande de plus à l’Université de de ne plus collaborer avec les entreprises israéliennes qui ne respectent pas les droits humains et les règles éthiques de la confédération et de l’Université. En cas de contrat existant avec telles entreprises, l’Université doit rompre ces contrats le plus rapidement et en accord avec les lois et les accords prononcés et ne pas les renouveler. En cas de contrat existant avec de telles entreprises, l’Université doit rompre ces contrats le plus rapidement et en accord avec les lois et les accords prononcés et ne pas les renouveler. Elle demande également d'ériger une commission scientifique d’enquête de l’UNIFR sur l’activité de Chaim Weizman dont la plaque commémorative se trouve à l’UNIFR, qui présentera un rapport lors d’un futur CE, ainsi que de mettre en place un système d’enquête et d’évaluation et permettre à chacun·e d’y avoir accès afin de s’assurer de l’application des mesures et des principes pris. 

La CEP pas reconnue par l’AGEF 

Depuis le début, l’AGEF a respecté le droit à la liberté d'expression et à la manifestation pacifique, mais ne peut soutenir un mouvement qui perturbe la communauté étudiante et qui ne fait pas usage des outils démocratiques disponibles. 

L'AGEF continue de s'engager pour promouvoir un environnement académique sûr, inclusif et respectueux pour tous les étudiant·e·s.  

L’AGEF tient à souligner qu’elle n’a jamais été contactée par la CEP en vue de présenter ses revendications avant une quelconque occupation ou action de protestation, ce qui est surprenant au vu des outils démocratiques très poussés dont dispose l’Université et des relations privilégiées entre les étudiant·e·s et les autorités académiques. L’AGEF déplore cette manière d’agir et aurait souhaité davantage de respect pour les nombreux objets et préoccupations estudiantins défendus avec succès par l’Association au cours des 130 dernières années. 

L’AGEF tient également à souligner que la motion déposée au CE n’a strictement rien à voir avec la CEP qui n’est pas un organe de l’AGEF. Cette motion a été déposée par des délégué·e·s démocratiquement élu·e·s pour représenter leurs sections. La décision de l’AGEF de hier soir est une décision interne au Conseil estudiantin et toute récupération par quelque partie que ce soit sera vigoureusement contestée. Le comité exécutif souhaite un débat ouvert et conforme aux règlements et nourrit par le respect de nos organes démocratiquement élus. Il tient également à remercier le Rectorat pour sa disponibilité et son écoute.