Prix de la FacultéPublié le 02.12.2021

Prix de la Faculté pour Ludovica Darani et Gaëtan Girardin


Ludovica Darani et Gaëtan Girardin reçoivent le prix de la Faculté pour leurs mémoires de master. Ce prix récompense le meilleur mémoire de master de la Faculté des lettres et des sciences humaines et est doté de 500 francs.

Les différentes fonctions de répliques d'objets quotidiens en plomb du IIe siècle après J.-C.

Le mémoire de Ludovica Darani, réalisé au sein du Département d’histoire de l’art et d’archéologie et ayant pour titre « La tomba di Iulia Graphis: tra miniature e mors immatura », est consacré à un corpus d'artefacts miniatures qui n'avaient pas été étudiés en détail dans la recherche jusqu'à présent. Le résultat principal est la modélisation de la thèse selon laquelle ces répliques étaient principalement utilisées pour la pratique ludique de rites religieux par les enfants, mais représentaient également une sorte de trousseau miniature dans les sépultures et étaient finalement utilisés comme offrandes votives.

Dînette de Iulia Graphis, 100-150 d.C., Brescello, Musei Civici Reggio Emilia, Italia, © Musei Civici Reggio Emilia

L'Université de Fribourg m'a donné l'occasion de faire de nombreuses connaissances. En particulier, mon cours d'histoire de l'art était caractérisé par une atmosphère familiale où les échanges d'opinions avec les professeur·e·s étaient constructifs et toujours agréables. Je voudrais simplement rappeler à toutes et tous que tout est possible. Après un parcours quelque peu tourmenté, je me suis retrouvée par hasard dans un cours d'histoire de l'art, et c'est là que l'étincelle s'est allumée ; remporter ce prix conclut un parcours plein de satisfaction.
L. Darani

L’importance de la notion de bientraitance et son impact sur les soins infirmiers

Ancré au sein du Département de travail social, politiques sociales et développement global et intitulé « Ici, ce n’est pas le monde des bisounours ! Une analyse des dispositifs de bientraitance dans un contexte de mise à mal systémique du travail infirmier en EMS », le mémoire de Gaëtan Girardin montre comment des approches promouvant la bientraitance des personnes accueillies en EMS apparaissent comme des dispositifs managériaux mettant en tension le personnel soignant. De plus, par une dévalorisation du métier et de l’expérience des infirmières ainsi qu’une occultation du contexte du travail, les dispositifs de bientraitance passent a? côte? des enjeux de l’accompagnement des personnes âgées en EMS et renforcent, malgré eux, une dynamique propice aux situations de maltraitance.

Ces dernières années, de nouvelles approches dans l’accompagnement des bénéficiaires font leur apparition dans les établissements médicaux-sociaux (EMS) comme « la bientraitance », la « philosophie de l’humanitude » ou encore « la méthode Montessori adaptée à la personne âgée ». Elles cherchent le développement des droits des personnes ainsi que l’individualisation de l’accompagnement. Pour ce faire, elles promeuvent une attention à l’autre constante. En encourageant l’évaluation continue de l’activité du personnel soignant, elles doivent permettre la prévention de la maltraitance des personnes âgées. Si dans un premier temps, l’amélioration de l’accompagnement des aînés dans les EMS semble louable, ces approches passent à côté des véritables enjeux. En ignorant la réalité de travail des infirmières, elles les mettent au centre de situations paradoxales et participent à la mise à mal du travail infirmier. Voulant promouvoir la bientraitance, ces approches engendrent, malgré elles, des situations de maltraitance.
G. Girardin