20 ans, l’âge de déraison

20 ans, l’âge de déraison

Les 18 et 19 novembre prochains, les Apostrophes fêteront leurs 20 ans. Pour commémorer ce jubilé, la troupe de théâtre francophone de l’Université de Fribourg a décidé de mettre les petits plats dans les grands. Rencontre avec Marion Brunello Bagnoud et Rebecca Charpilloz, deux membres du comité d’organisation.

Vous n’avez pas froid aux yeux! Pour fêter vos 20 ans, vous avez carrément décidé de lancer un festival. Pour quelles raisons?
Marion: A vrai dire, nous pensions le mettre sur pied en 2019 déjà, mais la pandémie est venue tout chambouler.  Nous avons remis l’ouvrage sur le métier et, d’un souper avec trois petites pièces, nous sommes passées à un programme avec une quinzaine d’événements.
Rebecca: Bien que nous formions un groupe motivé, nous avons tout de même réalisé une étude de faisabilité au niveau du temps et du budget. De fil en aiguille, c’est devenu un projet très collectif, ce qui demande beaucoup d’énergie car, il ne faut pas l’oublier, nous étudions en parallèle.

Pourquoi avoir baptisé votre festival «Entrée public»?
Marion: C’est la dernière chose que l’on dit lorsque les portes du théâtre s’ouvrent. Le metteur en scène ou le personnel à l’accueil crie alors «entrée public!» Ce dernier entre dans la salle, tandis que les comédien·n·e·s regagnent les coulisses.
Rebecca: C’est le moment magique où l’adrénaline commence à monter!

Au sujet du public, qui souhaitez-vous atteindre?
Marion: Avec l’Improvisa’thon et le spectacle intitulé Meurtre et Mystères, nous nous adressons à un public large, pas forcément intéressé par le théâtre. Nous avons toutefois la chance d’avoir un public fidélisé, qui n’est pas exclusivement universitaire.
Rebecca : C’est la raison pour laquelle nous avons prévu de nombreuses activités, qui vont des pièces conventionnelles aux ateliers d’improvisation. Nous souhaitons vraiment encourager les gens, y compris les enfants, à essayer de brûler les planches. Le but est de se sentir libre, sans aller au-delà de ses limites. Nous allons également proposer des ateliers de pose de voix, d’improvisation, etc.

… et des ateliers d’écriture?
Marion: Il y en aura deux. Celui de samedi se déroulera en deux temps: d’abord, les participant·e·s écriront des saynètes et, ensuite, ils les joueront le soir!

Il y aura du trac, alors!
Marion: Je le répète, nous ne forçons personne. Si personne ne souhaite monter sur scène, il y aura un créneau de libre à l’Arsen’Alt pour boire un verre.

Au menu, il y aura également un Improvisa’thon. De quoi s’agit-il?
Marion: C’est un détournement du bara’thon, un bar un verre. Ici, c’est un bar un spectacle d’improvisation. Nous irons dans trois bars, les Arcades, le Belvédère et le café de l’ours. Dans les deux premiers, des troupes universitaires de Neuchâtel et Lausanne dferont le show et, dans le dernier, nous allons inviter spectatrices et spectateurs à faire eux-mêmes de l’improvisation.

Et Meurtre et Mystères?
Rebecca: Ça va être vraiment très chouette! Les client·e·s de la Brasserie Le Boulevard 39 devront résoudre une énigme qui se déroulera en trois petites scènes de 10 minutes, intercalées chacune entre l’entrée, le plat principal et le dessert. Nous jouerons au milieu des convives. Nous sommes hyper heureuses que le patron ait accepté de se lancer dans cette aventure.

Un dernier mot pour la route?
Rebecca: Le bar du Bilboquet sera ouvert le soir. Tout le monde est bienvenu pour boire un verre et discuter avec la troupe.
Marion: Je tiens à ajouter que nous avons choisi de tout «faire au chapeau», même si c’est un risque pour nous, afin que personne ne renonce au spectacle pour des raisons financières.

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The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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