Nick Zahnd remporte l’édition 2025 du Falling Walls Lab

Nick Zahnd remporte l’édition 2025 du Falling Walls Lab

Il a su trouver les mots juste pour séduire le jury et devancer ses 9 autres concurrent·e·s. Jeudi 3 juillet, Nick Zahnd, doctorant à l’AMI, a remporté l’étape fribourgeoise de ce concours de vulgarisation scientifique. Rencontre avec l’heureux vainqueur et ses deux dauphines.

Nick Zahnd, vainqueur Falling Walls Lab. Photo: Scott Capper

Nick Zahnd, que représente cette victoire pour toi?
Honnêtement, je suis venu ici avant tout pour m’entraîner à mieux présenter ma recherche à un public non spécialiste. Cette victoire m’a vraiment surpris, car je connais mes concurrent·e·s: ce sont de brillant·e·s scientifiques avec des projets formidables.

Mais pourquoi vouloir expliquer ton sujet à Monsieur et Madame Tout-le-Monde plutôt qu’à tes pairs?
Les deux sont essentiels. On échange avec nos collègues pour l’émulation, pour faire jaillir des idées et faire avancer la science. Mais il est tout aussi important de parler au public pour le tenir informé de nos avancées et peut-être susciter des vocations.

Tu as dû te préparer longuement?
Oui! Ce qui était particulièrement intéressant, ce sont les sessions de préparation où nous avons reçu des retours sur notre manière de raconter nos projets. C’était intense mais très formateur.

Et te réjouis-tu d’aller à Berlin pour la finale?
De ouf! Ça va être stylé! Je me réjouis vraiment.

Qui peut le plus peut le moins: peux-tu résumer ta recherche en trente secondes?
Ma recherche vise à développer de nouvelles piles inspirées des anguilles électriques. Ces technologies pourraient être utilisées dans des capteurs biomédicaux, des pacemakers ou encore des défibrillateurs.

Oindrila Mondal, 2e prix. Photo: Scott Capper

Oindrila Mondal, que signifie cette deuxième place pour toi?
Je me sens privilégiée d’avoir pu présenter ma recherche, rencontrer le public, les autres candidat·e·s et le jury. J’ai énormément appris. Je suis profondément reconnaissante envers mon superviseur et l’AMI de m’avoir donné l’opportunité de venir d’Inde pour réaliser mon doctorat ici, à Fribourg.

Tu avais envie de participer à ce concours ou est-ce ton superviseur qui t’y a incitée?
Non, c’était un vrai choix de ma part. C’était une expérience nouvelle pour moi que de devoir présenter mes recherches en seulement trois minutes.

Comment t’es-tu préparée?
Ça n’a pas été facile. J’ai dû apprendre à parler plus lentement – moi qui ai tendance à parler trop vite. J’ai aussi travaillé à résumer mes recherches, tout en réfléchissant à ce que je prévois de faire dans la suite de mon projet, car il n’est pas encore achevé.

Peux-tu «pitcher» ta recherche en moins de 30 secondes?
Bien sûr! J’étudie les polymères qui, comme tu le sais, posent un problème environnemental à l’échelle mondiale. Notre idée est de développer des polymères biodégradables et réutilisables afin de réduire notre impact sur l’environnement.

C’est de la science-fiction?
Pas du tout! Il existe déjà une littérature scientifique sur le sujet, y compris des publications de notre groupe de recherche.

Eva Baur, 3e prix. Photo: Scott Capper

Eva Baur, 3e prix. Photo: Scott Capper

Eva Baur, que représente cette troisième place pour toi?
C’est une grande satisfaction… même si, pour moi, le plus important reste de participer!

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans ce concours?
C’est Barbara Drasler, l’organisatrice, qui m’a contactée. Cela dit, je suis convaincue que la communication est essentielle, que ce soit entre scientifiques ou vers le grand public. Nous devons sortir de notre bulle académique.

Comment t’es-tu préparée? Résumer autant de recherches en trois minutes n’est pas une sinécure…
C’est vrai! Heureusement, nos coachs nous ont beaucoup aidé·e·s. Elles et ils m’ont permis de simplifier mon discours. Il faut imaginer que l’on s’adresse à sa grand-mère ou à ses parents.

Et en 30 secondes, peux-tu m’expliquer tes recherches?
Bien sûr! J’essaie d’imprimer en 3D des matériaux mous, à base de polymères, aussi souples que ceux de notre corps – comme les ligaments ou le cartilage – pour tenter de les remplacer lorsqu’ils sont endommagés.

Science-fiction ou réalité?
On va y arriver, un pas après l’autre!

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Author

The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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