Nos principes

Vivre bien, avec et pour les autres, dans des institutions justes et dans un environnement sain et soutenable, tel serait notre credo éthique. Cette définition, en partie issue de l’œuvre de Paul Ricœur, qui définissait l’éthique conne la recherche d’une « vie bonne, avec et pour des autres, dans des institutions justes », est évidemment sujette à de multiples interprétations. Loin de nous l’idée d’imposer une seule manière d’être et d’agir. Mais un postulat de base guide cet observatoire : l’éthique se vit et se pratique au quotidien, dans nos actes et nos pensées, dans nos relations aux Autres proches et lointains, connus et inconnus, dans notre rapport à notre environnement social, culturel, minéral, végétal et animal. Sans aucune volonté de prétendre à la cohérence à chaque pas de notre chemin, mais inscrit dans cette exigence qui fait de la relation à l’Autre une relation de reconnaissance, d’obligation et de responsabilité, c’est-à-dire une relation qui nous oblige, en tant qu’être humain, à reconnaître chaque autre humain comme un même que soi.

Nous prenons la Déclaration universelle des droits de l’Homme, comme la visée d’une éthique pour toute la communauté humaine, c’est-à-dire, une œuvre qui visait non pas à asseoir la domination d’un monde sur une autre monde, mais au contraire une œuvre qui visait à caractériser les droits de chaque personne dans le monde. Aussi, concevons-nous cette Déclaration, non pas comme un catalogue de Droits, mais un catalogue de Devoirs, au sens d’une obligation faite à chaque être humain, d’épargner à tout autre être humain, d’où qu’il vienne et quel qu’il soit, la misère, l’errance, le discrédit, la torture, l’esclavage… Dans un monde qui fait de la réussite et la concurrence entre les êtres humains, l’apogée de la vie sociale, le regard que nous proposons ici est tout autre. Il est tout simplement humain.