Procédure

Le jury de l’examen comporte un enseignant de chacune des chaires francophones de morale et porte sur le programme de chacune d’entre elles. Il y a 8 thèses à préparer, une thèse par groupe. (L’obligation de préparer les thèses par écrit est supprimée.)

Au moment de l’examen, l’étudiant indique aux enseignants les thèses sur lesquelles il est prêt à être examiné. Il sera examiné sur deux thèses en total correspondant aux deux domaines de la théologie morale. L’étudiant tire au sort le domaine à aborder en premier. L’enseignant de ce domaine choisit la thèse à traiter entre les quatre lui appartenant, et l’étudiant la présente pendant 10 mn. Cet enseignant l’interroge ensuite 10 mn sur cette même thèse. L’enseignant de l’autre domaine interroge ensuite l’étudiant, pendant 10 mn, sur une des quatre thèses de son domaine. Cette deuxième thèse n’a pas à être exposée préalablement.

La note tient compte à la fois des connaissances acquises, de la maturité de la réflexion, de la manifestation d’une vue synthétique de la morale, de la capacité à exposer, à argumenter et à débattre. La note tient compte aussi de la voie d’étude que l’étudiant poursuit. Il est attendu que l’examen prouve, chez l’étudiant, à la fois la référence à la tradition et la capacité de la mettre en dialogue avec notre temps.

  • Echelle des notes

    Les résultats des examens et des travaux écrits sont notés selon une échelle allant de 6 à 1, 6 étant la meilleure note, 1 la moins bonne :

    excellent 6 summa cum laude
    très bien 5,5 insigni cum laude
    bien 5 magna cum laude
    assez bien 4,5 cum laude
    suffisant 4 rite
    insuffisant moins de 4 insufficienter
  • Thèmes pour les examens finaux

    I. Béatitude et actes humains

    1. L’homme créé à l’image et comme la ressemblance de Dieu
    2. Béatitude objective et béatitude subjective
    3. Morale et liberté, la place de la raison et de la volonté dans le choix
    4. Les sources de la moralité
    5. Le volontaire et l’involontaire : volontaire direct et volontaire indirect, les obstacles au volontaire

    II. Passions, vertus et péchés

    1. Nature et moralité des passions
    2. Passions et vertus, passions et vices
    3. Nature et typologie de la vertu
    4. Vertus infuses et dons du Saint-Esprit
    5. Nature et diversité des péchés

    III. Loi et grâce

    1. Définition et typologie thomasiennes de la loi
    2. La Loi Nouvelle
    3. Nature de la grâce
    4. Nécessité de la grâce
    5. Le mérite

    IV. Foi et espérance

    1. La foi et son rapport à la morale dans les Écritures
    2. La conception thomasienne de la foi et sa pertinence aujourd’hui
    3. La foi qui transforme et dont on témoigne
    4. La Révélation de l’espérance chrétienne
    5. La conception thomasienne de l’espérance et sa pertinence aujourd’hui

    V. Charité

    1. Charité : données scripturaires
    2. La charité dans le Magistère contemporain
    3. La conception thomasienne de la charité
    4. Philia, Eros et Agapè
    5. Les péchés et les vices contraires à la charité

    VI. Prudence, courage et tempérance

    1. La conception thomasienne de la prudence et sa pertinence aujourd’hui
    2. La prudence chrétienne dans le Nouveau Testament
    3. Le discernement moral
    4. La conception thomasienne du courage et sa pertinence aujourd’hui
    5. La conception thomasienne de la tempérance et sa pertinence aujourd’hui

    VII. Justice

    1. La justice sociale dans l’Ancien Testament
    2. Les orientations éthiques à l’égard des biens matériels dans le Nouveau Testament
    3. La conception thomasienne de la justice chez Thomas d’Aquin et sa pertinence aujourd’hui
    4. Les apports de l’enseignement social de l’Église pour penser la justice
    5. Les apports de la théologie de la libération pour penser la justice

    VIII. Pratique de la morale chrétienne

    1. Les principales caractéristiques des trois grandes périodes historiques de la théologie morale (patristique, scolastique, manuels) et leurs apports pour penser la morale chrétienne aujourd’hui
    2. Les quatre sources mobilisables pour la réflexion morale (Écriture, Tradition, Raison, Expérience) et la pertinence de cette approche méthodologique pour la théologie morale aujourd’hui
    3. La notion de « loi naturelle » : appréciation critique de son utilisation et de sa pertinence en théologie morale
    4. L’exercice de la conscience dans l’agir moral du sujet croyant
    5. Le sujet moral et son agir : quels points de repère pour l’évaluation morale des actes ?