A partir de 1899 mais surtout après la Deuxième Guerre Mondiale, des migrants japonais sont arrivés en Bolivie (comme aussi dans d’autres pays de l’Amérique). Aujourd’hui, environ 2400 Nikkei (descendants japonais) résident dans la ville de Santa Cruz et dans les deux colonies voisines de Colonia Okinawa et San Juan.
Alors qu’au Japon le bouddhisme et le shintoïsme dominent, en Bolivie, les Nikkei sont en majorité catholiques, même si le groupe bouddhiste Sōka Gakkai a fondé une filiale à Santa Cruz. Cependant, les Nikkei catholiques ne sont pas très fervents et pratiquent l’hommage aux ancêtres selon les rites bouddhistes, tandis que le festival bouddhiste d’Obon a changé de signification dans le contexte bolivien.
Cette situation est due à la politique migratoire japonaise, à la composition du groupe des migrants et aux caractéristiques spécifiques du bouddhisme. La religion n’a pas joué un rôle décisif pour la formation identitaire des Nikkei, surtout en comparaison avec quelques (groupes de) migrants monothéistes ailleurs. Conséquemment, l’hommage aux ancêtres, originaire du bouddhisme, est plutôt un moyen de conserver quelques éléments culturels et pas une manifestation religieuse.