Séminaire III: Chanson québécoise et francophone: sources, diffusion, réception
UE-L15.02111
Enseignant(s): Hauser Claude |
Cursus: Bachelor en enseignement pour le degré secondaire I |
Type d'enseignement: Travail de séminaire |
ECTS: 9 |
Langue(s) du cours: Français |
Semestre(s): SP-2025 |
Ce séminaire est réservé aux étudiant.e.s qui doivent valider le séminaire III – soit les personnes inscrites en Histoire générale à 120 ECTS (et qui effectuent leur travail de bachelor dans une autre période), en Histoire contemporaine à 60 ECTS, en Histoire générale 60 ou 50 ECTS.
Destiné à permettre aux étudiant·e·s de 3ème année de se familiariser avec l’utilisation des sources publiées, ce séminaire sera focalisé sur l’analyse des sources de la presse et des médias audiovisuels de Suisse romande, accessoirement du Québec, des lendemains de la Seconde guerre mondiale au tournant du millénaire. Souvent et longtemps qualifiée de « société distincte » en Amérique du Nord, de par son héritage catholique, sa culture francophone et ses influences anglophones d’origine européenne sur territoire américain, la société québécoise se transforme de manière accélérée et en profondeur durant la période dite de la « Révolution tranquille » (1960-1990) dont on peut étendre l’influence, en amont et en aval, à toute la seconde moitié du XXe siècle.
Objectifs
Durant cette phase de grande mutation, la chanson francophone occupe une place croissante dans le champ culturel québécois, cristallisant par ses productions ou l'engagement de ses artistes bon nombre de thèmes et débats touchant la langue, la société, la vie politique et l'identité du Québec, entre francophonie et américanité. Considérée comme un "tout organique" fusionnant texte, musique et interprétation, la chanson québécoise et sa diffusion dans le plus vaste champ culturel francophone représentent un observatoire intéressant pour saisir les mutations du Québec de part et d'autre de la Révolution tranquille et comprendre leur perception outre-atlantique. Quelle résonance particulière obtient la chanson québécoise en Suisse romande, à une époque où la culture de masse facilite sa diffusion par de nombreux vecteurs médiatiques (presse, radio, télévision…) et culturels (concerts, festivals, prix et concours, etc.)? Suivant quels canaux et avec quelles transformations s'effectue le transfert de la chanson québécoise en direction de la Suisse romande? Quels sont les thèmes, styles et arts de se produire qui rencontrent le plus de succès auprès du public helvétique, et pourquoi? La chanson québécoise de la seconde moitié du XXe siècle est-elle surtout appréciée pour ses résonances locales ou comprend-elle une vocation universelle par ses engagements et les échos qu'elle peut susciter de manière globale? Ces oeuvres et productions chansonnières s'inscrivent-elles dans les modes et tendances musicales qui dominent la scène artistique romande de l'époque, ou les font-elles évoluer différemment ? Peut-on enfin considérer la chanson de l'époque de la Révolution tranquille, au même titre que la littérature, le théâtre ou le cinéma québécois, comme un élément marquant qui fait connaître au monde la culture et la société canadienne-française, jusqu'à modifier sensiblement les contours de son imaginaire collectif dominant auparavant en Suisse romande?
Ces questions et problématiques seront traitées dans les thèmes de recherche proposés pour ce séminaire en mobilisant essentiellement des sources publiées, issues du champ médiatique et culturel, et en se fondant sur les acquis historiographiques de l'histoire des relations culturelles internationales ainsi que de la cantologie.