Invisibilisation des autrices en littérature

Science de l'éducation

Essentiels
Date·s

Mercredi 19 novembre 2025

Durée

Un jour

Frais

CHF 250.–
Indication pour les enseignant·e·s fribourgeois·e·s du secondaire II : la DFAC soutient cette formation.

Type Séminaire / Cours
Langue·s Français
A télécharger
Brochure
Lieu

Université de Fribourg, Centre de formation continue

Public-cible

Enseignant·e·s du secondaire II

Contenu

« Le plus souvent dans l’histoire, “anonyme” était une femme ». Cette paraphrase de Virginia Woolf résume bien la conséquence de « l’un des aspects les plus symboliques des violences faites aux femmes » selon Christelle Taraud, à savoir l’occultation entretenue de leurs rôles dans tous les domaines. Effacement jusque dans la langue, avec la suppression de métiers féminins, par l’Académie française au XVIIe siècle.


L’écriture est un acte émancipateur dont les femmes se sont saisies en dépit d’une société patriarcale qui, par des mécanismes de ségrégation (genre littéraire et style d’écriture « féminins »), de hiérarchie sexiste (éducation différenciée, mythe du « génie masculin »), d’invisibilisation et de désattribution à postériori, n’a cessé d’entraver, de dévaloriser et de masquer le travail des femmes.
La focale du genre change la façon d’aborder, d’analyser et d’interpréter les objets d’études traditionnels. Elle permet aussi de faire des choix pédagogiques plus objectifs permettant aux étudiant·e·s de se projeter dans le monde et de mieux le comprendre.


Comme certaines études l’ont documenté, en France ainsi qu’en Suisse romande, la proportion des auteures lues et étudiées au degré post-obligatoire par les élèves est encore très réduite. Les corpus retenus pour l’examen de maturité laissent très peu de place aux autrices. En outre, il n’existe pas d’encouragement institutionnel et les plans d’études en vigueur ne mentionnent pas d’ouverture aux écrivaines. Il semblerait également qu’une sensibilisation aux études genre, par exemple, ou à une approche de l’histoire littéraire plus consciente des phénomènes d’invisibilisation, n’existe pas (ou très peu) dans les programmes universitaires.
Dans le cadre de cette journée, nous nous intéressons en particulier aux pistes de lecture proposées par les études genre, comme l’analyse des rapports entre hommes et femmes, la notion de sororité, les apprentissages au féminin, la construction des identités dans et par la littérature. Il s’agit également de répondre, en la contestant, à une mémoire sélective de la littérature (Tanas, 2023 ; Novat, 2024). Pour ce faire, nous proposons un corpus d’oeuvres issues de la littérature de Suisse romande, centré sur des autrices des XXe et XXIe siècles.


Les participant·e·s recevront, trois semaines avant cette formation, un corpus de textes d’environ 30 pages qui servira de préparation (textes essayistes et littéraires).

Responsable et intervenants

Direction

Jeanneret-dit-Grosjean Maire Sylvie, PD, Dr, MER didactique du français (CERF)

Responsable·s

Jeanneret-dit-Grosjean Maire Sylvie, PD, Dr, MER didactique du français (CERF)

Intervenant·e·s

Giulia Ferla, designer en communication, collabore sur des projets dans le monde de la culture et de l’éducation visant à lutter contre les discriminations intersectionnelles et à sensibiliser sur la crise climatique.

Dates et lieux
Période Lieu
19.11.2025 de 09:15 à 16:45 Université de Fribourg, Centre de formation continue
Médias et documents

Document·s

Inscription