Departement für Biblische Studien
Das Departement für Biblische Studien trägt innerhalb der Fakultät die Verantwortung für die Lehre und Forschung auf dem Gebiet der Biblischen Exegese und Theologie (Altes und Neues Testament) sowie ihrer Teil- und Nachbardisziplinen: biblische Sprachen, Archäologie, Kultur- und Religionsgeschichte der biblischen Welt unter besonderer Berücksichtigung des antiken Judentums.
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Parmi les différentes littératures de l’humanité, la Bible a une place de choix. Non seulement elle est la référence essentielle pour de nombreux croyants, juifs ou chrétiens, mais elle a aussi fortement influencé une grande partie de la littérature profane, ainsi que diverses formes d’art. Que l’on adhère ou non à l’une des religions qui s’en réclament, on se doit de reconnaître ce fait indéniable : la Bible est un des plus grands monuments culturels et religieux de l’humanité.
Jusqu’à l’arrivée sur le marché des aventures du jeune apprenti-sorcier Harry Potter, elle était même le best-seller mondial. Sans doute la saga du jeune héros de Joanne Kathleen Rowling a-t-elle attiré plus de lecteurs que la Bible ; sans doute aussi sa diffusion a-t-elle connu un essor unique au monde, un succès foudroyant en quelques années, au point de faire de sa créatrice la personne la plus riche du Royaume-Uni, plus riche que la reine ! Parmi les croyants, seuls les fondamentalistes s’inquiètent du recours littéraire à la catégorie de la sorcellerie. Au contraire, les théologiens ouverts à la culture contemporaine savent la grande dette que la saga de Harry Pottera à l’égard de la Bible et du christianisme : JK Rowling joue, en effet, sur les thèmes de la mort, de la résurrection, du conflit entre forces du Mal et disciples du Bien ou de la Vérité, et encore de l’exhortation au respect de l’autre et à la réconciliation.
Cependant, malgré tout l’intérêt que l’on peut éprouver à la lecture des aventures du jeune sorcier – un engouement qui a même saisi certains membres distingués du Département d’études bibliques ! –, son succès ne traversera probablement pas les siècles. À l’inverse, déjà riche d’une histoire d’au moins 2500 ans, la Bible a un grand avenir devant elle ; et elle reste le livre le plus traduit au monde. Bref : dès lors que l’on parle de littérature et d’art, la Bible reste un objet d’étude et de passion incontournable.
Dans le cadre de leurs études, les étudiants qui fréquentent une faculté de théologie chrétienne ne peuvent passer à côté de la Bible : à la suite du pape Léon XIII (1893), contemporain des débuts de notre faculté (1890), le Concile de Vatican II a défini l’étude de la sainte Écriture comme « l’âme de la théologie » (Dei Verbum § 24).
Le Département d’études bibliques (DEB) offre diverses manières de plonger dans la Bible et dans son environnement culturel. Car, si la Bible est un monument de littérature, elle ne saurait être étudiée uniquement pour elle-même, comme si elle était tombée du ciel. Il faut nécessairement la resituer dans son cadre historique et culturel, repérer les influences que d’autres littératures et d’autres traditions religieuses plus anciennes ont eues sur la rédaction de tel ou tel de ses livres. En outre, aucun travail d’écriture et de lecture ne peut être déconnecté du reste de la vie humaine. C’est pourquoi, à côté des « documents de la Bible » (ses divers écrits, et le milieu littéraire où ils ont pris naissance), l’étude de la Bible doit privilégier un intérêt pour les « monuments ». Fondateur de l’École pratique d’études bibliques à Jérusalem (1890), le P. Marie-Joseph Lagrange OP disait : « Cette union du document et du monument est la plus féconde des méthodes[1]. » On tiendra donc compte des recherches archéologiques, passées et présentes, qui permettent de mieux connaître le milieu humain de la Bible.
Rattaché au DEB, le musée « Bible & Orient » permet aux étudiant-e-s et aux autres visiteurs de se familiariser avec les objets des périodes bibliques : poteries, céramiques, bijoux, pièces de monnaie, tissus etc., sans oublier, bien sûr, les manuscrits et les autres supports d’écritures. Un autre pan du département est justement consacré aux documents écrits : l’Institut Dominique Barthelemy vise à stimuler la recherche sur les manuscrits de l’Ancien Testament, en hébreu, en araméen et en grec (version des Septante), notamment par un travail austère et méticuleux de critique textuelle.
Enfin, les différents acteurs du département, professeurs, lecteurs et collaborateurs scientifiques, ont à cœur de veiller à la qualité de leur enseignement. Plutôt que le pur emmagasinement de connaissances livresques, celui-ci doit permettre à chaque étudiant-e de progresser dans une vraie familiarité avec le texte biblique, pour en éviter les interprétations fondamentalistes et erronées, et pour découvrir comment ce texte si vieux est encore aujourd’hui porteur de sens et de vie. L’exégèse scientifique, de l’Ancien comme du Nouveau Testament, ne peut donc pas se détacher d’une approche théologique. En effet, même les livres bibliques qui mentionnent le moins souvent le nom de Dieu ont été rédigés, non dans le but d’une simple distraction du lecteur ni par pur amour de la poésie et/ou de la fiction, mais dans un souci théologique : aider l’être humain à prendre en main sa propre vie, avec le souci de son prochain et sous le regard bienveillant de Dieu.
Afin de favoriser la connaissance réciproque entre enseignants et chercheurs du département, une vénérable tradition est maintenue vivante, sous une forme renouvelée : le « souper biblique ». Il s’agit d’une rencontre mensuelle proposée en soirée, avec un apéritif étoffé. Tous les membres du département et leurs doctorants y sont les bienvenus, mais aussi les personnes amies, de l’Université ou non. Au cours de la soirée sont données des informations sur la vie du département, les projets de conférences, d’expositions ou d’autres manifestations culturelles. Généralement, une partie de la soirée permet aussi à l’un des membres de donner une communication sur un aspect de sa recherche actuelle ; un débat s’ensuit. Ainsi se construit, dans l’amitié et le respect mutuel, une sorte de vie commune entre tous les membres du « couloir de la Bible » (au 4e étage de Miséricorde).
Luc Devillers OP, Professeur de Nouveau Testament & Président du Département d’Études bibliques
Juin 2014
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