Publié le 15.05.2024

Logiques du négatif: traces et empreintes dans l'art du Moyen-Âge et des Temps modernes


Troisième partie du projet interuniversitaire "Logiques du négatif: Techniques et métaphores de l'empreinte", promu par la Humboldt-Universität zu Berlin et l'Université catholique de Louvain avec le soutien de la Fritz-Thyssen Stiftung, et auquel est associé le Département d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université de Fribourg.

Ce projet pluriannuel débuté en 2022 a pour objectif d’explorer les pratiques et théorisations de l'empreinte en contribuant à créer un cadre nouveau pour aborder ses multiples aspects (artistiques, anthropologiques, philosophiques) dans ses dimensions transculturelles et transhistoriques. Des empreintes de mains préhistoriques aux techniques modernes d’impression, telles que l'imprimerie et la gravure, des pratiques de documentation telles que le frottage, particulièrement répandu dans la Chine impériale ou au début de l'ère moderne en Grande-Bretagne, aux technologies de production industrielle, nombreuses sont les techniques qui reposent sur la procédure de l’empreinte. En même temps, l'empreinte comporte des dimensions esthétiques et épistémologiques, philosophiques et sémiotiques d’importance majeure.

La logique du négatif — de la cire au sceau, de la fonte à la forme, de la matrice à l'impression — porte en elle l'énigme de la filiation, de la transmission d'une ressemblance physique et visuelle avec un autre objet, dont l'empreinte constitue la mémoire. A son tour, la trace et son imaginaire se situent au carrefour de discours concernant la similitude, la représentation et la construction des savoirs et de leurs temporalités. Par l’étude conjointe des techniques, des produits, des représentations et des métaphores de l'empreinte et de la trace, dans leurs superpositions ainsi que dans leurs divergences, nous souhaitons mieux comprendre les ponts conceptuels et pratiques entre techniques, savoirs et imaginaires.

Le colloque de Fribourg explorera la relation complexe existant entre l’empreinte et la trace ainsi que leurs appropriations métaphoriques. Comment la culture occidentale du début de la modernité thématise-t-elle la notion de trace par rapport à celle de l’empreinte? Quel rôle le christianisme aussi bien que la réception de l’antiquité classique à la Renaissance ont-ils joué dans ce processus ? Comment les médias artistiques tels que les textiles, la peinture et la gravure donnent-ils forme à l'imaginaire des traces et à sa place privilégiée au sein du discours historique ?

15 mai 2024 _ 10:00-19:00 _ salle Jäggi (4112)

16 mai 2024 _ 10:00-13:00 _ salle de cinéma (2029)