• Guyomarc'h Gweltaz

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Les débats actuels autour de la notion d’anthropocène ont conduit à mettre en question plus précisément l’idée occidentale de nature, à telle enseigne qu’on a proposé d’y substituer le terme d’occidentalocène. C’est au titre d’une généalogie de ce que P. Descola nomme le « naturalisme occidental » que le présent séminaire se propose de prendre pour objet l’idée de nature chez Aristote.

Il a parfois été soutenu que c’était dans le corpus aristotélicien que naissait cette idée de nature. Chez Aristote, la nature devient l’objet propre d’une science, que la Physique entreprend de refonder, après ses devanciers présocratiques (qu’Aristote nomme justement « physiologues ») et la crise engendrée par les positions de Parménide et de Platon. Le premier volet du séminaire portera sur cette constitution de la nature en objet scientifique. Mais la nature fournit également à Aristote une référence normative, à l’œuvre dans son éthique ou sa philosophie politique, notamment à travers les expressions « par nature » ou « selon la nature ». Le second volet du séminaire consistera en un examen critique de ces usages et mésusages, en s’interrogeant sur l’anthropofinalisme qui pourrait s’y dessiner.

Le séminaire sera accompagné d’un recueil de textes, accessible en début d’année sur moodle.unifr.ch.

À titre de préparation, on pourra lire :

• Le livre II de la Physique d’Aristote, dans la traduction de P. Pellegrin, chez GF Flammarion.
• L’une des introductions suivantes à Aristote (au choix) :

BARNES, J., Aristotle: A Very Short Introduction, Oxford, Oxford University Press, 2000.

BERTI, E., CRUBELLIER, M. (éds.), Lire Aristote, Paris, PUF, 2016.

GUYOMARC’H, G., La philosophie d'Aristote. Repères, Paris, Vrin, 2020.

MOREL, P.-M., Aristote. Une philosophie de l’activité, Paris, GF Flammarion, 2003.

L’accès au BA-Séminaires est seulement possible sous certaines conditions. Pour cela, veuillez consulter les plans d’études qui vous concernent.

Pour étudiants dans le Plan d’études Bachelor en vigueur avant le semestre d’automne  2017 :
3 ECTS pour la participation active
4 ECTS pour le travail écrit

Pour étudiants dans le Plan d’études Bachelor valable dès le semestre d’automne  2017 :
3 ECTS pour la participation active
6 ECTS pour le travail écrit

La participation active (3 ECTS) présuppose une présence régulière, une préparation pour chaque séance, une participation active à la discussion et au moins une présentation orale ou éventuellement une contribution écrite.

Le travail écrit consiste soit en un document unique d’environ vingt pages A4, soit en plusieurs petits travaux. Les travaux écrits doivent être rendus selon les exigences de l’enseignant, mais pas plus tard que six semestres après l’enseignement. Il est possible de remanier un travail écrit de séminaire au maximum une fois, mais uniquement dans le cas d’une note insuffisante.