Les religieuses mériteraient bien un peu plus de gratitude

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Quand je pense à tout ce que les religieuses ont donné – et donnent encore – pour la population du canton de Fribourg pendant des décennies, dans l’enseignement, la formation, les soins hospitaliers, la communication, il paraît étonnant, vu de l’extérieur et sans connaître tous les éléments administratifs et législatifs, que l’Etat de Fribourg ne veuille pas octroyer de subventions pour les frais d’accompagnement des trois sites de l’Institut de santé pour religieuses et religieux de Fribourg (ISRF, lire La Liberté du 28 janvier dernier, «L’EMS religieux doit fermer un site»).

Cela semble être un signe de profonde ingratitude et un manque de mémoire vis-à-vis des congrégations des Sœurs d’Ingenbohl, de Saint-Paul et de Sainte-Ursule, dont les ressources financières ont diminué avec la baisse du nombre de vocations et d’engagements actifs de leurs membres. N’y aurait-il pas moyen que les autorités cantonales prennent en charge les sœurs dans leur vieillesse, comme toute autre personne?

Abbé F.-Xavier Amherdt,

professeur de théologie

à l’Université de Fribourg