L’intégration des migrants au bénéfice d’un statut de réfugié est un sujet brûlant en Suisse comme chez ses voisins européens. Le taux d’emploi des requérants d’asile dans la plupart des pays industrialisés est en effet plus faible que pour les autres migrants. La Suisse est, après la Suède, l’Autriche et l’Allemagne, le pays européen qui reçoit le plus de réfugiés par rapport à sa population. Actuellement, les Afghans et les Turcs sont les requérants d’asile les plus représentés en Suisse.
L’intégration des réfugiés peut être plus complexe que celle d’autres migrants car, outre les nombreux obstacles institutionnels et administratifs auxquels ils font face, ils sont souvent plus vulnérables et davantage exposés à des traumatismes. Or, ces traumatismes ont souvent pour effet de réduire leur niveau de confiance dans les autres. Pourtant, la confiance en autrui et dans les institutions est fondamentale dans toute société, car elle est un facteur majeur d’intégration sur le marché du travail, de coopération et de cohésion sociale. De surcroît, le choix du pays de destination des réfugiés est plus souvent contraint que pour les autres migrants, ce qui réduit les possibilités de s’installer dans un pays dont ils connaissent la langue et la culture.