Rédigé avant la pandémie, le Second Manifeste Convivialiste recèle pourtant d’idées et de principes qui n’ont pas attendu la crise sociale et économique de la Covid-19, ni la guerre en Ukraine, pour démontrer leur pertinence quant à la manière de relever ensemble, en société, les grands défis qui nous attendent. C’est à l’orée d’une crise écologique majeure, vraisemblablement dévastatrice pour notre civilisation, que 300 intellectuel·les, artistes et activistes d’une trentaine de pays ont dressé le constat suivant : c’est l’idéologie néolibérale qui empêche nos gouvernements de prendre les mesures nécessaires – pour préserver la biodiversité, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour réduire les inégalités sociales et économiques, pour désarmer les nations, pour enrichir la démocratie, … Iels ont alors imaginer à quelles règles un monde « post-néolibéral » pourrait bien se vouer pour espérer éviter le pire – et vivre mieux. Iels en ont retenu cinq, accompagnées d’un impératif catégorique, celui de limiter la volonté de toute-puissance. Alors que des mouvements sociaux importants sont nés pour contester les mesures sanitaires anti-covid, pour quelles raisons devient-il impératif de nous plier, consciemment et volontairement, à quelques principes convivialistes ? Le convivialisme est l’art de vivre ensemble, le con-vivere. Il est une déclaration d’interdépendance.