Covid-1913.05.2020

Lancement de la plus grande étude sur les effets physiques et psychiques de la pandémie du Covid-19


L’Université de Fribourg se joint à près de 200 chercheuses et chercheurs, issus de plus de 40 pays et 6 continents, dans cette étude qui examinera les effets physiques et psychiques de la pandémie du Covid-19. Les connaissances qui en découleront devraient permettre de mieux soutenir les personnes en période de pandémie et de déterminer quelles catégories sont plus ou moins exposées à des problèmes de santé physique et psychique dans de telles circonstances.

L'étude COH-FIT (Collaborative Outcomes Study on Health and Functioning during Infection Times) vise à mesurer l’impact de la pandémie du Covid-19 sur la santé physique et psychique dans le monde. L'objectif de cette étude est de recueillir des données auprès de la population générale et de les utiliser pour étudier les effets aigus et à long terme de la pandémie. Ces connaissances devraient permettre de mieux soutenir les personnes en période de pandémie et de déterminer quelles catégories sont plus ou moins exposées à des problèmes de santé physique et psychique dans de telles circonstances. Elle devrait également contribuer à proposer un traitement plus ciblé aux personnes particulièrement exposées.

Apport fribourgeois
L'Université de Fribourg a participé à l'évaluation et à l'amélioration de l'étude. Le groupe de recherche fribourgeois, mené par le Professeur Gregor Hasler, psychiatre et neuroscientifique, est également responsable de la collecte des données dans le Canton, puis de l’évaluation des données locales afin de déterminer l'impact de la pandémie de Covid sur la santé mentale dans la région fribourgeoise.

Anticiper mieux et à large échelle
Cette étude implique également des chercheuses et chercheurs des universités de Bâle, Berne, Lausanne, Zurich et de leurs cliniques psychiatriques, les services psychiatriques des Grisons, ainsi que de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse et du Réseau Fribourgeois de Santé Mentale, RFSM. Elle est dirigée par le Professeur Christoph U. Correll (Etats-Unis/Allemagne) et le Dr Marco Solmi (Italie/Royaume-Uni) au niveau international. Les Professeurs Philippe Conus, chef du service de psychiatrie générale au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), et Roland von Känel, directeur de la clinique de psychiatrie et de psychosomatique consulaires de l'hôpital universitaire de Zurich, sont responsables de l'étude en Suisse occidentale et en Suisse alémanique respectivement. Au total, 17 chercheuses et chercheurs suisses sont impliqué·e·s. «Le projet est en effet unique. Non seulement parce qu'il a été organisé en très peu de temps, mais aussi parce que tant de pays y participent. Nous espérons qu'il nous apportera des idées totalement nouvelles sur la manière de faire face aux pandémies et aux restrictions qui leur sont attachées», déclare le Professeur Philippe Conus. «La comparaison entre les quarante pays participants montrera comment les différentes restrictions gouvernementales affecteront la santé physique et psychique de la population et comment nous pouvons mieux soutenir les personnes présentant des symptômes physiques ou mentaux dans de telles circonstances», explique le Professeur Roland von Känel. 

En Suisse, le questionnaire est disponible en allemand, français, italien et romanche. Le projet COH-FIT recueille des informations en trois vagues. La première vague est en cours. Six et douze mois après la fin de la pandémie (évaluation de l'OMS), des enquêtes de suivi seront menées. Cela permettra aux chercheuses et aux chercheurs d'obtenir des informations aussi bien sur les effets aigus qu’à long terme. La population est invitée à y participer en se rendant sur le site internet www.coh-fit.com et en remplissant l'enquête de manière anonyme.