Si la famille « classique », composée par un père, une mère et deux enfants, a longtemps constitué LE modèle, force est de constater non pas sa disparition, mais au moins sa cohabitation avec d’autres modèles familiaux. Le « faire-famille » est désormais multiforme. Ainsi aux familles « classiques », s’ajoutent les familles monoparentales, les familles recomposées, les familles homo-parentales, les familles adoptives, les familles multi-générationnelles, et autres. Et toutes ces configurations obligent constamment les institutions à reprendre la plume, pour redéployer les soutiens sociaux, pour compléter le cadre juridique, etc.

Comment penser aujourd’hui et tenir compte de la co-parentalité, de la pluri-parentalité, de l’homo-parentalité, de la beau-parentalité, de la grand-parentalité, de la dys-parentalité... quand tant le langage que les normes sociétales sont marqués par des codifications et des attentes relativement figées, alors même que se repère aujourd’hui une grande diversité
dans le « se-penser-parent » et le « se-vivre-parent » ? Comment prendre en compte juridiquement et socialement l’enfant dans ces divers cadres familiaux ?

Cette journée reprendra la question de la parentalité, un signifiant aux multiples ramifications, et celle de l’enfant au cœur de celle-ci. Nous explorerons ainsi les diverses manières de définir et de pratiquer les liens dits « familiaux », redéfinissant, de fait, le « faire-famille », autour non seulement des statuts, des fonctions, des rôles mais aussi des pratiques des un-e-s et des autres au cœur de la cellule familiale, de quelque composante soit-elle.

Des intervenant-e-s, issu-e-s à la fois du monde universitaire et des milieux professionnels, lors de cette journée organisée par la Chaire de Travail social et politiques sociales de l’Université de Fribourg et Pro Familia Suisse, s’interrogeront sur cette thématique qui concerne à la fois les milieux de l’éducation, du travail social, du politique et du juridique, ainsi que les associations de parents, etc.