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Répartition du pergélisol dans les éboulis de haute altitude |
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Fiche 3.4.7 |
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Moins étudiés que les glaciers rocheux, les talus d'éboulis constituent cependant une composante essentielle de la zone périglaciaire alpine. Ils se définissent comme accumulation sédimentaire à forte déclivité, constituée de blocs produits par la gélifraction par suite d'un transfert gravitaire (fig. 1 & 2). La répartition du pergélisol dans les éboulis présente un fort contraste entre l'aval et l'amont. En effet dans la partie inférieure, un niveau de sédiments gelés d'une épaisseur variable (de 5 à 30 m) est généralement présent sous une couche mixte de gros blocs de surface et de sédiments plus fins. La probabilité d'existence d'un pergélisol diminue lorsque l'on s'élève dans la pente. Dans les portions sommitales, il semble possible que du pergélisol soit à nouveau présent, principalement dans des éboulis orientés au nord, au-dessus de 2700 – 2800 mètres environ (fig. 3). La répartition spatiale des 3 zones susmentionnées peut cependant varier fortement d'un endroit à l'autre de l'éboulis (fig. 4 & 5). Cette configuration asymétrique (présence de pergélisol dans les parties basses et absence dans les parties hautes) semble commune à la plupart des éboulis situés à l'intérieur de la ceinture du pergélisol alpin.
Contrairement au glacier rocheux, le contenu en glace semble généralement relativement faible (pergélisol sous-saturé). Lorsque les quantités en glace dans un éboulis sont importantes (pergélisol sursaturé), un fluage marqué par une succession de bourrelets peut s'opérer (éboulis géliflués ou fluants) (fig. 6). Les bourrelets sont de plus en plus marqués au pied du versant et se poursuivent très souvent par un "bourrelet de fluage", un protalus rampart (glacier rocheux embryonnaire) ou un glacier rocheux.
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